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 [E.C] Une lettre à un Ange

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Ly'l
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Ly'l


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MessageSujet: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange EmptySam 5 Nov 2011 - 16:24

Bon, je me lance ( encore une fois )
C'est ma première fiction. Je l'ai déjà posté ailleurs, c'est peut être pour ça que vous la reconnaissez. Je sais pas vraiment pourquoi je la poste, mais je me suis dit ''Allez pourquoi pas. Et si ça plait pas, tu peux toujours supprimé''.
Donc me voilà, avec cette fiction qui j'espère vous plaira. Les suites sont longues, donc dites moi si ça vous dérange, hein !?

Allez, je vous souhaite une bonne lecture, et surtout n'hésitez pas à me donner vos avis ! Very Happy

______________~ø~_______________

C’est l’histoire d’une poupée. Une simple et petite poupée de soie. Parfaite. Douce et Fragile.
Elle sens toujours bon. Et elle n’a pas beaucoup de cheveux. C’est étrange mais les Grands disent que ça pousse. Elle a , de tout petits pieds, de toute petites mains et ils sont tout doux aussi.
Il faut pas l’effrayer et il faut pas la toucher. Ils disent qu’elle est encore fragile et que aussi mes mains sont sales. Mais ça , c’est pas vrai… Enfin si peut être un peu…
« Il faut toucher avec les yeux , Tom »
Toucher avec les yeux ? Ils sont gentils les Grands mais moi , je sais pas toucher avec les yeux. Alors je fais comment moi ?
« Tu la regardes, c’est tout »
Mais j’ai pas envie de la regarder et c’est tout. Alors je suis triste. J’ai envie de pleurer je croit. Mais je veux pas que l’eau sorte de mes yeux. Je suis pas une tapette, comme Bill.
Alors je regarde. Et c’est bien de la regarder. Je me sens bien.
Et Maman dit qu’il faut partir maintenant. Mais je veux pas. Non je veux pas !
Alors je crie. Fort. Très fort. Alors elle fait pareil. Et elle crie aussi. Et c’est bizarre. Peut être qu’elle est triste parce que je pars. Oui , ça doit être ça, je suis sûr.
Je le dit ,alors au Grand et ils rigolent. Mais je trouve pas ça drôle moi. Ils ont pas le droit de rire de « notre » mal. Parce que ,oui , c’est le notre. Rien qu’à elle. Rien qu’à moi. Rien qu’à nous.
Maman dit qu’on va revenir alors je me calme. Mais rien qu’un petit peu . Parce que je sais que parfois, eh bien , les Grands ils mentent. Mais faut pas leur dire. Parce qu’ils le savent pas , je croit;
Et je sors de la chambre de Tata Julia.
Bill , il est dans le couloir , la tête dans les mains. Lui , il aime pas les « hopitals ». C’est une tapette. Mais je l’aime quand même. C’est mon frère.

__~ø~__

Deux jours plus tard

Aujourd’hui , Maman , elle m’a tiré les cheveux en arrière. J’aime pas ça. Je ressemble à une fille comme ça. Alors on va me prendre pour une tapette. Et les gens ils vont se moquer de moi. Et je veux pas qu’on se moque de moi. De Bill, on peut. Parce que moi je suis là pour le protéger quand les gens ils font ça. Mais si on se moque de moi, eh ben , il aura personne pour me protéger alors.
On est à l’hôpital. Sans Bill cette fois. Il voulait pas vomir encore alors il est resté à la maison.
Je suis content. J’aime pas quand il la regarde. Y’a que moi qui ai le droit. Pas lui. Parce que lui, il sait pas touché avec les yeux. Il touche toujours ses pieds. Il dit que c’est ça touché avec les yeux. Mais je le croit pas.
Mais aujourd’hui , elle sera que pour moi. Il y aura que moi qui aura le droit de la regarder.
Quand on arrive devant la chambre, je l’entend pleurer.
Alors j’ai peur. Je suis sûr que les Grands en blanc, ils lui ont fait mal. Je vais les défoncer !
Je me dépêche d’entrer. Mais elle a arrêté de pleurer. Et Tata Julia elle est contente parce qu’elle a dit qu’elle a pas arrêter de pleurer depuis qu’on est parti hier….
Pendant que les Grands parlent de choses de Grands, elle est là. Mais cette fois , elle dort pas. Elle me regarde. Et je la regarde. Et on se regarde.
Elle ne pleure plus alors je suis content.
« Je veux pas que tu pleurer »
Je lui ai dit ça doucement . Comme un secret. Et elle a fermé les yeux.
Alors j’ai promis. J’ai promis que je serais toujours là pour ne pas qu’elle pleure. Que je la protégerais toujours. Et qu’elle était à moi.
Puis j’ai posé mes lèvres sur son front. Et la maman elle a même pas crié. Elle a souri et j’ai eu le droit de m’asseoir à coté d’elle.

__~ø~__

Deux mois plus tard

J’ai envie de le frapper. C’est pas juste . Et c’est la première fois que je suis si en colère contre mon frère.
Mais il a eu le droit de la porter et pas moi. Soi disant parce que j’ai pas été sage. Mais c’est pas grave. De tout façon, c’est moi qu’elle préfère Je le sais. Alors je pleure pas. Je préfère sortir de hors. Loin du salon.
Je pose mes fesses sur notre balançoire et commence à me balancer. Lentement. De la même façon que je fais quand elle est dans mes bras et qu’elle tète son biberon en me regardant.
Et j’attend. Je sais pas quoi mais j’attend. Et Bill arrive. Il est anxieux, je le vois.
Il se pose à coté de moi et je serre les poing pour ne pas le frapper. Il se tait. Et il a raison. Mais il finit par craquer.
_Tata Julia elle veut que tu viennes. Parce qu’elle pleure encore.

Je tourne ma tête vers lui et fronce des sourcils. Il baisse la tête et je me lève.
« Tu l’as peut être porté… Mais moi j’ai son cœur…»

__~ø~__

Deux ans plus tard

Je me suis battu, cet après midi… Ce salaud a dit que Bill est une tapette. Non. Y’a que moi qui ai le droit de le dire. Alors je l’ai frappé. Très fort. Et il a pleuré. Et j’ai prouvé que c’est lui la tapette devant tout le monde.
Maman était pas contente. Elle a beaucoup crié. Elle a dit que elle avait mieux à faire que de s’occuper de nous…. Bill a pleuré quand elle a dit ça. Alors je l’ai pris dans mes bras. Ca m’a fait mal. Mais je suis le plus fort…
Depuis que Papa est parti , elle est plus la même maman. Tata Julia dit que ça devait être moi l’homme de la maison . Mais j’ai que 7 ans moi . J’ai peur. Même si j’ai pas le droit… je dois être fort.
Je claque la porte de la maison. Elle tremble… Tout comme moi. C’est pas juste. La vie n’est pas juste.. Je m’en rend compte maintenant. Et ça me fait mal. Encore plus que les mots de Maman dans la voiture.
Ca fait mal parce qu’il faut grandir et que je veux pas.

_Tho….mas ! Thomas.

Cette petite voix d’ange. Cette petite voix de poupée.
Elle est là dans le salon, sur les genoux de Tata Julia et elle tend les bras vers moi.
Je la prend et l’emmène. Loin d’ici. Loin des gens qui doivent grandir. Loin des portes qui tremblent.
_Thomas ! Tho…mas.
Elle dit que ça… C’est la seule chose qu’elle sait dire de toute façon…. Mon prénom.
_Thomas !
_Je suis là…
Et elle s’endorme couché sur moi. Sa tête sur mon cœur…Sa main dans mon cou… Son tout petit corps sur le mien. Et bizarrement je me sens entier…

___~ø~___

Deux mois plus tard

_Allez viens avec moi , Petit Ange.
Elle serre sa main fort dans le mienne. Je sais qu’elle a peur. Mais il faut pas. Je serrai là. Avec elle. Dans son petit cœur.
Elle couine un peu quand je lui enlève son manteau et je vois une larme coulé le long de sa joue. Et je me dépêche de l’essuyer.
_Je suis là , Mon Ange. Pleure pas.
_J’ai peur , Thomas.
_Je sais.

J’aime quand elle m’appelle comme ça. Ca me donne encore des frissons. Thomas. Y’a qu’elle qui a le droit. C’est à elle ça. Comme « Mon Ange » ou « Petit Ange » . C’est à moi.
Je me baisse à son niveau et pose mon front sur le sien.
_Je serai juste là.
Et je pointe mon doigts sur son cœur.
_Toujours , chuchote t’elle.

Et elle embrasse mon nez et y frotte le sien . Et je la laisse partir. J’ai le cœur gros. Je me sens vide, seul. Et je commence déjà à compter. Dans 5 heures. Dans 5 heures , je reviens la chercher.

C’était son entrée à la maternelle.


_____________________~ø~__________________

Dix ans plus tard

C’est bizarre. Très bizarre. J’ai du mal à me reconnaître comme ça. Mais j’aime bien. Enfin je croit. Je ressemble moins à une fille alors je pense que le but est atteint. Je passe désespérément ma main dans mes cheveux , essayant de retrouver ne serais ce qu’un semblant de douceur. Mais c’est différent. Très différent.
Et j’ai mal à la lèvre. Ca saigne encore un peu. Bill avait raison. J’aurais pas dû le faire là ce foutue percing. Mais maintenant c’est trop tard. Et je suis trop fière de mon changement pour l’enlever maintenant.

Quelqu’un entre dans ma chambre. Une odeur de fraise et d’amande. La fraise pour la sucette qu’elle a dans la bouche , l’amande pour le parfum que je lui ai offert pour son anniversaire.
Elle avance lentement vers moi et pose ses fesses sur mon bureau, à sa place, puis m’observe longuement. J’ai peur car elle ne dit rien. Mais je me retourne et lui fait face en levant les bras.
Elle lève un sourcils , signe qu’elle réfléchi, pince sa lèvre inférieur de ses doigts puis me dit :
_J’avais peur que tu ne sois plus le même. Mais j’aime bien.
Je souris, mais le regrette aussitôt. Pourtant je me détends vraiment. Seul son avis compte réellement je croit. Après celui de Bill, peut être.
_Cool.
Et je m’assoie sur le lit , prend ma guitare et gratte quelque notes. Et on reste là, tous les deux, dans ma chambre pendant un bon moment. Elle ne dit rien, se contentant de balancer ses jambes en l’air. Elle sait que je ne briserai pas le silence. Et on dirait que ça ne la gêne pas. Elle sourit simplement vaguement en me regardant.
_Quoi ?
_Rien , dit elle innocemment . Je te regarde juste.
_OK.

Et soudain , la porte de ma chambre claque et Bill entre en trombe.
_C’est moi !

Il a maquillé ses yeux de noir, rappelant la couleur noir faite récemment de cheveux. Et il a mis des chaînes des bracelets , des bagues. Waw. J’ai du mal à le reconnaître. Et un sentiment étrange s’installe en moi. Un sentiment que je n’avais jamais ressenti auparavant. Un sentiment de manque de solitude. Comme si… Comme si on m’avait volé mon frère.
Mais elle éclate de rire, embarquant avec elle toutes mes inquiétudes. Et il en profite pour venir près d’elle et l’enlacer. Et je fronce des sourcils. J’aime pas quand ils font ça.
« Tu l’as peut être portés… Mais moi j’ai son cœur »

Ils s’embrassent , se chatouillent et s’enlacent encore.
_Alors tu me trouves comment ? Lance Bill.
_C’est très rock . Mais j’adore.
_Super !

Et il se regarde une nouvelle fois dans la glace et arrange sa coupe.

Nous avions 13 ans. Elle 10.

C’était les belles années. Les années où elles étaient encore ma poupée de soie, mon Ange. Du moins , les années où nous y croyions encore.
C’était les jours où nous jouions sous la pluie, dans la boue. Où on s’en fichais de dormir tous les trois dans le même lit , encore sale et les cheveux emmêlés.
C’était les jours où nous croyions encore en notre amitié. Où tous nous semblait possible.
Elle était la seule fille de notre groupe. La seule qui croyait en vraiment en nous, qui nous disait que c’était bien notre chanson, alors qu’elle était à chier. La seule à avoir le droit de nous aimer sans condition. Moi plus que les autres peut être.

Mais l’adolescence est arrivé. La puberté. Et tous a changé.
Je lui ai laissé mon lit. Je dormais par terre.
Et les parents criaient quand il la trouvait sur moi , sa tête sur mon cœur ,sa main dans mon cou.
Mais on ne savait pas pourquoi. Pn sentait que c’était différent mais c’était plus facile de fermer les yeux.

Les jupes , le maquillages, le vernis est arrivé.
Le collège , les filles et les hormones.
La cigarettes , l’alcool et encore les filles…
Et le lycée. Et la musique. Et les filles.
Et oui , tous a vraiment changés
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Hurricane
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MessageSujet: Re: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange EmptySam 5 Nov 2011 - 22:00

Hiii première lectrice Razz
J'aime et je veux la suite !!
Je veux savoir ce qu'il va se passer après
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MessageSujet: Re: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange EmptySam 5 Nov 2011 - 22:24

ENCORE TOI ?!

Non je rigole ! Je suis contente de te retrouver. Par contre j'aurais peut être voulu qu'il est d'autre letrices avant de poster une suite. Tu vois vu qu'elles sont longues, je veux ps les décourager ! xD
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MessageSujet: Re: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange EmptySam 5 Nov 2011 - 22:36

PAs de soucis t'inquiète pas Smile
Et comment çà encore moi??? !!!! xD Tu vas voir toi je vais te priver de suites Razz
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MessageSujet: Re: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange EmptySam 5 Nov 2011 - 22:44

Tu oserais pas faire ça !!
Tu m'aimes trop !
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MessageSujet: Re: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange EmptySam 5 Nov 2011 - 23:09

Razz Ouais
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MessageSujet: Re: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange EmptySam 12 Nov 2011 - 14:13

Coucou :]
Je l'avais pas lu cette fiction, et je dois avouer mon erreur !
Parce que j'adoooore !
J'ai trop envie de savoir comment ça a changé, entre eux je veux dire :]

Tu suite ? ♥
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MessageSujet: Re: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange EmptyMar 15 Nov 2011 - 22:04

Oui, honte à toi ! xD

Bon le message est le même que sur VK les filles !
Bisoux
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MessageSujet: Re: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange EmptyJeu 1 Déc 2011 - 11:54

Désoles pour le double post, c'est pas bien !!
Y'a toujours du monde ?

_________¤_¤___________




Et encore une fois, elle se retrouve devant cette porte. Ca fait bientôt 15 ans qu’elle se retrouve devant cette porte chaque après-midi.
Elle n’a jamais vraiment changé. Il y a peut être plus de marques de doigts et d’éraflures. Mais au bout du compte, elle reste toujours la même porte. Unique. Sa porte. La sienne. Le leur.
Et elle reste planté là , pour raison qu’elle ignore. Devant une porte.
Mais ça ne dure pas longtemps. Tom doit l’attendre. Et il n’est jamais bon de faire Tom attendre trop longtemps. Elle sait de quoi elle parle. Alors elle abaisse doucement la poignée et entre. Les commodités entre eux n’ont jamais vraiment existé. Pourquoi frapper ? Par peur de déranger ? Elle ne le dérange jamais. Par peur de tomber au mauvais moment ? Tom n’emmène jamais de fille dans sa chambre. Et la nudité alors? Eh bien , il est plus simple de dire que Tom et elle ont déjà dépassé depuis bien longtemps ce stade.
Comme de nombreuses fois, la chambre est plongé dans le noir. Mais elle n’a aucun mal à se déplacer jusqu’au lit. Elle la connais par cœur cette chambre.

Et il est là, encore endormis , dans ses draps beaucoup trop petit. Il a repoussé la couette laissant apparaître son torse sculpté et sa jambe gauche magnifiquement musclé. Ses looks sont détachées, comme à chaque qu’il dort et s’étalent sur une bonne partie de l’oreille.
Elle sourit. Tom ressemble à un bébé. A son bébé.
Et elle s’assoit près de lui et penche son visage au niveau du sien. Leur nez se touchent presque et elle peut sentir le souffle chaud de son meilleur ami lui caresser le visage. C’est tellement agréable. Puis elle déplace quelque looks de son visage et lui caresse quelque peu le front. Il ne bouge même pas d’un poil ! Quel marmotte !
C’est alors qu’elle la vis. Cette marque rouge. Juste là. Un suçon ? Certainement. Et elle fronce des sourcils. Il a du encore passé la nuit dehors et probablement pas seul. Les traces de son cou le prouvent. Et elle déteste ça.
« Je te rappelle que la nuit tu es censé dormir , Thomas ! C’est pas en t’épuisant comme tu le fais , que tu vas l’avoir ton exams »
« Mais je dors la nuit  » s’était il indigné.
« Mais bien sûr ! En tout cas, ne va pas faire croire que quand tu découches , tu joues au mikado avec ces filles ! Prend ça un peu sérieux pour une fois. Tu croit que ces filles, en écartant les jambes vont t‘aider à l‘avoir ton exam‘ »

Il devait avoir son examens. Il le fallait. Sinon tout serait gâché. Sa carrière. Son avenir. Le groupe. Et ça , elle ne le supporterais pas. Tom ne vivrait pas sans ça ,elle était consciente. Alors il devait l’avoir.
Et même si il avait tendance oublier ce qui importait le plus , ce n’était pas grave . Elle était là pour lui ramener les pieds sur terre.

Elle repousse doucement la couette, retire ses chaussures , son tee-shirt et se glisse sur lui. Puis elle referme le drap sur leur corps. Et comme toujours sa tête va se poser sur son cœur tandis que sa main trouve sa place dans son cou.
Sa réaction ne se fait pas attendre. Quelque secondes plus tard, il se tortille sous elle , rajustant leur position. Ses jambes s’entremêlent au sienne, ses mains se placent dans le creux de son dos nu et son menton se décale sur le sommet de son crâne.
Et elle embrasse sa poitrine en souriant. Et il grogne.
_Tu es en retard, chuchote t’il
_Non. C’est toi qui ai décalé, Kaulitz.
Il rit mais n’objecte rien. Ses doigts commencent à tracer une ligne invisible dan son dos , remontat jusqu’à ses omoplates. Et ils restent silencieux longtemps. Comme bien souvent quand quelque chose de spécial se passent entre eux. Ils n’ont pas besoin de mot, elle et lui. Les gestes suffisent bien des fois, comme à cet instant.
Elle sait par exemple, que les caresses dans son dos , signifient qu’elle lui a manqué. Elle sait également que dans quelque minutes , il allait lui dire qu’il déteste qu’elle soit en jupe et qu’il veux qu’elle enlève. Et elle allais bien évidemment refuser et cela rien que pour l’énerver. Ils allaient finir par se disputer. Elle allait se redresser et la jupe finirait à l’autre bout de la chambre.
C’est donc exactement ce qui se passa. Elle se retrouve donc sous les draps en sous-vêtement à se les cailler comme toujours. Mais Tom est là pour la réchauffer

_Tu restes ce soir ? Demande t’il soudain.
_Je sais pas trop , hésite t’elle. Pourquoi ?
_Bah… Gustav et Georg doivent passer. Et ils te réclament.
_Je verrai. Ils me manquent aussi.

Il grogne. Et elle se redresse. Son visage. Elle a besoin de voir son visage à cet instant précis. Mais comme beaucoup de fois les marques rouges viennent tout gâcher..
_C’était qui cette fois ? Se fâche t’elle.
_Pardon ?
_Fais pas l’innocent , Thomas. C’est qui la pouffe qui t’a sucer désespérément le cou.
_Ca se voit ?[i]/ Panique t’il en passant ses mains dans son cou
[i]_Bah bien sur que ça se voit. C’est quoi un vampire ?

Il rigole, passe une dernière fois ses mains dans son cou et encercle ses hanches de ses mains. Elle frisonne.
_Allez recouche toi Petit Ange. Tu vas prendre froid.
Et elle ne se fait pas prier. Elle se love encore plus contre lui. Son bassin se colle u sien, son ventre contre le sien. Seul leur jambes ne sont pas vraiment au même niveau. Celles de Tom écrasent les siennes de tout leur poids. Mais elle a l’habitude. Ça fait bientôt 15 ans que ça dure.
Et elle embrasse une dernière fois son cœur, certaine de l’avoir juste entre les mains. Et lui il la serre un peu plus fort contre lui, certain de l’avoir pour toujours dans le creux de ses bras.
Puis ils ferment les yeux. Ensemble. Encore une fois.

_____________¤_¤________________

Des cries. Des hurlements. Du sang. Beaucoup trop de sang. Elle entend encore les chuchotements de Tom dans son oreille:
_Ce n’est que du Ketchup, Mon Ange. Du ketchup.
Mais elle n’aime pas le ketchup non plus. Elle n’aime pas le sang. Et elle n’aime pas le ketchup.
Mais comment pouvaient ils bien regarder ce genre de film ? Film d’horreur. Ils portent vraiment bien leur nom.
A son troisième haut le cœur, elle sens qu’elle ne va pouvoir tenir encore longtemps alors elle se décide enfin à se lever et à quitter le salon. Le bras de Tom entour d’elle retombe , tinerte sur le canapé. Et elle sent son regard la suivre tout le long de son trajet jusqu’à la cuisine . Mais une autre fille se fait démanteler et il tourne la tête.
Elle s’assoit sur le plan de travail et colle sa joue contre le vitre froide. L’objectif est très simple : ne pas tomber dans les pommes. Elle ferme donc ses yeux et essaye tant bien que mal d’oublier les images gorgés de sang qui défilent dans sa tête.
Et elle replit ses jambes sous son menton et attends.
Quelques minutes plus tard , son esprit est vide. Et elle a comme l’impression de retrouver son univers calme, protecteur et chaud.
Oh oui chaud. Brulant même. Et c’est comme si la bouteille d’alcool l’appelle, là seule dans le placard, dans le froid. Et elle a besoin de se réchauffer, elle. Alors elle se lève et prend le trésor entre ses mains fines.
Tom crirait peut être un peu mais ça lui passera vite. N’Est-ce pas avec lui qu’elle avait bu soon premier verre ? Avec lui qu’elle avait pris sa première cuite ?
Il serait bien hypocrite maintenant de lui reprocher à elle , quoi que ce soit….
Et puis , elle a bonne excuse non ? Elle a un besoin urgent de vider son esprit de se qui la bouscule et l’épuise.
Alors elle vide verre sur verre pendant bien 5 minutes. Et quand , sa tête commence bien à tourner , qu’elle ne tient plus sur ses jambes, elle se rassoit sur le plan de travail rejetant sa tête en arrière. Et elle commence à planer. Et ça lui fait tellement de bien. De quitter un peu tout ça. De se laisser cajoler par les mains chaude de l’alcool.
Mais c’est ça le problème quand elle boit. Automatiquement son esprit s’égare. Et malheureusement sur des choses qu’elle ne devrait pas penser.
Aujourd’hui ce sont ses mains. Demain ce seront ses lèvres. Mais là , tout de suite c’est ses mains. Douces, aguicheuses et trop baladeuses parfois. Mais ce qu’elle aime ça. Sentir ses mains sur elle. Et elle s’en fiche qu’elles trouvent des parties de son corps qu’elle cache. Du moins qu’elle essaye de cacher puisqu’elles les trouvent systématiquement; Oh ce qu’elle aime ça.
Le haut de ses seins. Le bas de ses fesses. L’intérieur de ses cuisses.

Et elle s’enflamme instantanément à cette pensée. Son dos s’arque. Et elle ne veut pas qu’elle s’at à cette endroit. Non , elle veut qu’elle monte. Plus haut. Beaucoup plus haut. Au seul endroit où il ne l’a pas encore touché.
Et elle ne peut retenir un gémissement.

Alors on effleura son ventre par-dessus son tee-shirt. Et elle reconnaît tout de suite son touché. Fin. Doux. Délicat. Et elle se cambre, une nouvelle fois. Son délire la porte très loin , avouons le.
Mais un bruit se fait entendre près d’elle. Elle ouvre donc les yeux à la volée et se fige.
Il est là, juste devant elle, la bouteille de vodka à la main. Alors elle se redresse , rajustant sa position assez gênante. Et il ne dit rien , se contentant de la regarder , le regard dure. C’est seulement quand il retire sa main de son ventre qu’elle remarque que c’était lui.
_Combien tu en as bu cette fois ? Grogne t’il.
Elle hausse les épaules. Elle a arrêter de compter à partir du sixième verre.
_Putain , Petit Ange, comment veux tu que ta mère accepte que tu reviennes si je te ramène bourrer ?
_J’avais pas l’intentin de dormir chez moi,
réussit elle à articuler.
Tom sourit étrangement et mène la bouteille à sa bouche.
_Et j’avais pas l’intention de te ramener non plus , répond il dans un souffle.

Les choses sont claires au moins. Et Tom ramène la bouteille à sa bouche et boit quelque gorgée. Il allait être aussi souls qu’elle après ça.
_Le film est fini? Demande t’elle quand il eut posé la bouteille.
_Nan. Mais j’en ai marre des gens qui hurlent. Et puis, c’est moi marrant quand t’es pas là , pour te serrer autour de moi.

Pourquoi s’est il dangereusement rapproché en prononçant ses mots ?
A présent son ventre s’appuie contre ses genoux et elle peut sentir son souffle lourd et chaud au niveau de son cou. Et il l’observe longuement, attentivement. Trop attentivement peut être. Ses yeux se baladent le long de son buste s’arrêtant sur sa poitrine, sa clavicule ,son coiu , son menton , sa bouche son nez et pour finir dans ses yeux verts.
Leur regard s’accrochent longtemps. Et une lueur qu’elle ne connais pas enflamme les yeux de Tom.
Son pouls s’accélère ainsi que sa respiration. Elle le sent. Elle le voit.
_Je prefèrais quand tes jambes étaient écarter, murmure t’il d’une voix qui n’est pas la sienne.
Et ils les écartent doucement , se collant toujours plus à elle. Son visage vient se loger dans son cou qu’il embrasse tendrement encore et encore. Et elle penche sa tête en arrière. Peut être pour me le sentir ou pour s’enfuir. Elle ne sait pas . Elle ne sait plus. Mais Tom semble apprécier car ses mains se faufilent sous son tee-shirt montant dangereusement vers sa poitrine.

Et elle , pendant ce temps elle reste immobile, incapable de réfléchir à quelque chose de censé.
Mais que leur était il arrivé ? Comment en étaient ils arrivés là ? A quel moment exactement tout avait changés ?
Car tout a bel et bien changés, n’Est-ce pas ? Ce n’est pas elle ,qui se fait des idées comme bien des fois ? Non. La main de Tom sur son sein lui prouve bien que tous avait bien changés.

Un raclement de gorge se fait entendre devant elle. Et Tom souffle contre sa peau mais se décale tout de même en se retournant.
Pour sa part , elle ferme les jambes et ouvre les yeux.
Ils sont tous là, debout, tout sourire à les regarder, une lueur malicieuse dans les yeux.
_Vous faisiez quoi là ? Demande alors Bill en se retenant de rire.
_On jouait au mikado ,marmonne Tom.
Elle le frappe. Du moins elle essaye car malheureusement , grâce au peu d’élan qu’elle venait de prendre , elle bascule en avant et se fracasse au sol.
_Putain de merde !
Mais c’est que ça fait mal ! Tom est plié de rire , évidemment ! Quel imbécile. Au mieux de l’aider , il se moque d’elle. Elle se relève donc seule , tant bien que mal. Il faut avouer que la vodka ne favorisent pas l’équilibre ! Elle s’accroche desesperement aux plans de travail et réussit en fin à se retrouver debout.
_Tu as bu ? S’exclame alors Gustav.
_Non c'est juste l'effet de Tom sur elle, se moque Georg
_Juste un tout petit peu…
Il s’avance vers eux et prend la bouteille de vodka entre ses mains.
_Merde, mais elle est vide !
_Hé , Thomas m’a aidé !

Et elle s’effondre une nouvelle fois à terre . Cette fois personne ne se retient. Ils éclatent tous de rire. Et elle se vexe alors, s’énervant par la même occasion. Elle se redresse rapidement et crie :
_BANDE DE CON ! J’aurais pu me faire mal.
Et comme si elle n’avait rien dit , leur rires redoublent.
_C’est ça. Rier. Mais on verre qui .rira pas… le premier… Non le dernier. C’est ça. On verra pas qui rira pas le .. Oh ouis merde c’est pas ça.
Elle fait donc volte face et se dirige vers la porte du jardin , non sans tituber , se cogner et retomber bien sur. Mais elle réussit tout de même à atteindre le jardin. Et elle est plutôt fière d’elle , elle l’avoue. Et elle s’étale dans l’herbe en étoile et observe le ciel.
Des douleurs tranchantes se font sentir soudain dans diverses partie de son corps… Elle allait avoir des bleus demain ,c’est certains…Sa mère allait crier… Mais ce n’est pas vraiment à l’ordre du jour. Ce n’est pas à ça qu’elle devait penser… Non. Mais plutôt à l’homme qui s’allonge à coté d’elle , telle un sac à patate et posait sa tête sur ma poitrine. Doucement. Au fur et à mesure. Comme pour demander l’autorisation. Mais il n’en avait pas besoin. Jamais il n’en avait eu besoin et elle ne voulait pas que ça commence ce soir.

Et le temps passa. Aucun ne dormait vraiment. Mais aucun n’osait bouger ou dire quelque chose.
Ils n’étaient juste là, sa tête poser contre sa poitrine , sa main à elle sur sa joue. Pas un bruit. Pas un geste. Seul sa tête qui se soulevait en même temps que sa poitrine.

Il fallait grandir et accepter les évidences, même si ça faisait mal.
Il fallait avancer et laisser le passé là où il était… Mais le plus difficile. Ne pas regretter les plus belles années. Ne pas regretter le temps où il pouvait la prendre dans ses bras sans penser au goût de sa peau ou à l’odeur de ses cheveux. Ne pas regretter le temps où elle pouvait l’aimer sans condition sans avoir peur d’aller trop loin…

Mais il fallait laisser le passé là où il était…

_Tu es la seule chose de bien sur cette terre, lui avait il dit.
Elle avait posé sa main dan ses cheveux , caresser quelque peu son visage et avait laisser les larmes couler sur ses joues.
_Mais je ne veux pas être la seule chose de bien sur cette terre.
Mais il n’avait rien. Il s’était endormis….
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MessageSujet: Re: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange EmptyJeu 1 Déc 2011 - 20:52

C'est meugnon ^^
Suite stp puce
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MessageSujet: Re: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange EmptyDim 11 Déc 2011 - 12:46

j'aime beaucoup ce début de fiction. je trouve à cette histoire un petit charme poétique, en même temps qu'un humour léger! j'ajouterais que je trouve qu'elle mêle originalité et simplicité juste comme il faut !!
j'espère bientôt pouvoir lire la suite (dont la longueur ne me semble en rien rédhibitoire)
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Ly'l
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MessageSujet: Re: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange EmptyMar 13 Déc 2011 - 22:14

Ils n’en ont jamais reparlé. Ni de cette nuit. Ni de ce qu’ils ressentent . Ni de rien de ce genre en faite.
Elle ne dort plus dans son lit, ni autre part dans la maison d’ailleurs. Elle reste chez elle c’est tout.
Au début, elle téléphonait pour dire qu’elle ne pouvait pas passer. Après, elle n’en prenait plus la peine.
Elle passe son chemin devant la porte de la chambre de Tom sans un mot et c’est tout. Rien d’autre. Pas un mot. Pas un regard.
Il n’y a plus de « Thomas » ou de « mon petit Ange ». Il n’y a plus de « Je t’aime » ou de « Tu m’as manqué ».
Non. Il ne reste que les « Saluts » , les « Hey’s » et les « au revoirs ». Beaucoup de « au revoirs ». Et c’est tout. Ça s’arrête là. Ils ne s’appellent plus, se touchent peu.
L’histoire se termine là.
Mais pourquoi ? Que s’est il passé? Tom l’ignore ou alors il se voile la face comme toujours. D’après Bill, c’est de sa faute. Que si il n’était pas aussi borné, rien ne serait passé comme ça
Tom fronce des sourcils , grogne et dit «  non » . La discussion se termine sur ce simple mot.
Mais ça fait mal.
Mal de la voir s’éloigner.
Mal de la voir faire son chemin sans seule. Sans lui.
Mal de devoir tourner la page alors que l’histoire ne tourne qu’autour d’elle.
Mais il le faut. Parce que Tom doit avancer. Il se le doit. Et elle s’est tellement battue pour ça qu’il ne veut pas perdre ça aussi.

Les examens sont terminés et ça fait bientôt 6 mois qu’il ne la pas vu. 6 longs mois qu’il la croise de temps en temps , sans avoir le droit de la toucher ni même de lui parler. Un fossé s’est creusé entre eux et il a l’impression que chaque fois qu’il la voie, le fossé s’agrandit encore et encore.
Et il la voit encore. Là dans ce parc. Sur ce banc. Si belle. Si attirante. Et le droit de la toucher lui a été enlevé. Elle l’a donné à quelque un d’autre.

Mais les vacances sont arrivés et la triste vérités avec elles.
Ainsi que les fêtes de fin d’année. On fête la liberté , l’entrée dans la vraie vie.
On s’en fiche de ne pas encore avoir les résultats. On profite un peu d’être dans les nuages encore quelque instant.

Ce soir ,c’est au tour de Georg d’organiser sa fête. Il a déjà eu son examens depuis 2 ans mais ce n’est pas grave Il fête les vacances. Il ne travaille pas mais ça aussi ce n’est pas grave Il fête autre chose… on trouve toujours quelque chose.

Et elle est là. La plus jeune . Celle qu’on doit surveiller. Mais on le voit pas. Sa robe , ses yeux maquillés et ses cheveux lâchés cachent parfaitement son jeune âge. Et c’est bien ça le problème. Personne ne voit que derrière cette belle robe , ses belles courbes , ses beaux yeux émeraude se cache encore une petite fille. Trop jeune pour être là. Trop sans défense pour s’attaquer à eux
Mais tout ça , Tom le sait. Et il ne l’oublie pas. Alors il garde un œil sur elle. Tout le long de la soirée.
Il la regarde parler avec ces gens, il la regarde enlacer Gustav, il la regarde boire. Un peu trop peut être. Mais il n’a pas le courage ou alors il est trop lâche pour aller lui dire d’arrêter. Il la regarde aller au toilette et il ne peut s’empêcher de la suivre. Il sait qu’elle l’a remarqué mais elle ne dit rien… Elle laisse faire comme beaucoup de fois.

Il ne la regarde pas danser… Ça, c’est au dessus de ses forces. La voir se déhancher. Voir ses hanches se balancer et rêver y poser ses mains… Non, ça , il ne peut vraiment pas.
Il s’y risque quelque fois, et le regrette la seconde suivante.

Elle refuse de danser avec qui que ce soit , à part Bill, Gustav et Goerg. Ils y passent tous, avec un malin plaisir de toucher la perle rare que tout le monde leur envie. Pour une fois que ça change. C’est à lui qu’on envie , son Petit Ange ,d’habitude. Pas eux. Mais ça fait bien 6 mois qu’on ne lui envie plus rien à lui.
La plupart du temps , elle danse seule. Comme si elle attend quelque chose.
Alors on lui tourne autour. Des gars bien sur. On la regarde, la désire mais n’ose la toucher.
Pourtant ce fut trop quand on l’empoigne par le bras et l’oblige à danser contre soit, tel un pervers. Le cœur de Tom explose dans sa poitrine. Et il se précipite sur scène tel un lion libéré de sa cage. Et il l’écarte d’elle brusquement.
_Désoles vieux . Mais elle est prise ce soir.
Le dit « vieux » marmonne mais en dit rien. Tom ne s’appelle pas Tom Kaulitz pour rien.
Il se retourne vers elle et leur yeux se croisent. Pour la première fois depuis longtemps.
_Je peux me défendre toute seule , crache t’elle.
_Je sais, lâche t’il.
_Alors pourquoi tu es intervenu ?
_Je ne sais pas.


Et il fait volte face , fuyant encore une fois. Mais elle en décide autrement. Elle l’empoigne par le bras et lui fait face.
_Non, Thomas . Tu ne fuira pas. Pas cette fois.
Puis elle commence se déhancher. Lentement. Très lentement au rythme de la musique. Son dos vient se coller au torse de Tom et elle l’entraîne avec elle.
Personne ne sait combien de temps , ils dansèrent. Mais ils restèrent collés l’un contre l’autre une bonne partie de la soirée.
Elle retrouve sa place sur son cœur et les mains de Tom redeviennent trop baladeuse.
Ses hanches , ses cuisses. Et elle remontent, redressant un peu la robe sur les cuisses de son Petit Ange.
C’est tendre. C’est sensuel. Et peut être plus. Ils ont chaud , ils sont à bout de souffle mais ce n’est pas grave , ils se retrouvent.
Il veut la toucher encore et encore . Et elle veut le sentir partout.
Soudain elle prend l’une de ses mains et la place en bas de son ventre. C’est là qu’elle veut le sentir et c’est là qu’il veut être.
Ses lèvres viennent se loger dans son cou et elle se colle un peu plus contre lui. Et à présent ils ne dansent plus. Ils se balancent juste. Doucement. Avec Tendresse.

Tom sait qu’il fait une bêtise Il sait que c’est une erreur. Mais c’est une erreur de vouloir retenir le passé aussi. Pourtant ,il veut cette amitié. Il veut tellement la rattraper et la garder près de lui. Il est en train de la perdre et ça le tue. Il sait pourtant qu’il ne peut rien faire. Que c’est comme ça et qu’il doit l’accepter.
Il l’aime, son Petit Ange. Mais plus de la bonne façon. C’est dure de se l’avouer et encore plus de l’accepter.
_On rentre ? Murmure t’elle soudain.

C’est tellement bon de l’entendre dire « on ». Ça veut donc encore dire quelque chose pour elle.  On ». Elle et lui. Eux « On »
Oui ça veut tout dire.
Il acquiesce , lui prend la main et l’emmène loin.
Loin des gens qui ne la mérite pas.
Loin de ce qui l’aime avec injustice.
Loin et si près de son cœur.


______________¤__¤________________

C’est tellement bon de se retrouver ici, dans cette chambre. Là où elle se sent vraiment chez elle.
Ça lui e tellement manqué. Cette odeur, cette couleur, ces meubles. Comment a-t-elle pu s’éloigner aussi longtemps? C’est-ce qu’elle est ici. Tous ça fait partie d’elle malgré tout. Et elle l’a oublié. Trop longtemps.
Soudain , des doigts froids passent sur sa nuque et un corps se colle au sien. Elle souffle d’aise. Ce qu’elle se sent bien là , au creux de ses bras.
Ses lèvres passent une nouvelle fois dans son cou. Et il embrasse , encore et encore sa peau. Elle finit par rejeter sa tête sur son épaule et se détend.
Et les mains de Tom la caresse. Mais cette fois c’est tellement différent. Pour la première fois , elle sent que c’est totalement différent. Son touché la brûle, laissant comme une marque incandescente sur sa peau.
Et elle descendent le long de ses cuisses et passent sous sa robe. Et quelque secondes plus tard, elle est à l’autre bout de la chambre.

_Arrêtes moi , Mon ange? Arrêtes moi avant que je ne puisse le faire.
_Ne te t’arrêtes surtout pas…, [i]chuchote t’elle.
Non elle ne veut pas qu’il s’arrête. Elle veut qu’il continue encore et encore. Et ses mains se baladent sur tout son corps. Elle sent la chaleur de Tom l’irradier.
Mais elle finit par se retourner pour lui faire face puis pour la première fois depuis des mois elle touche son visage. Ses doigts le caressent frôlent ses lèvres , ses joues. Tom doit être aussi rouge qu’elle. Aussi gêné parce qu’il va se passer par la suite. Mais ce n’est que lui. Et ce n’est qu’elle. Thomas et le Petit Ange.

[i]_Je veux que tu sois le premier, Thomas,[i] lâche t’elle dans un souffle.[i] Je veux que ce soit toi et personne d’autre.


Elle lui a dit dans un souffle. Lentement. Elle a bien pesé ses mots, mesurer chaque intonation.
Il a fermé les yeux et son visage a pris une drôle d’expression. Il semble comme torturé. Pourtant elle ne panique pas. Elle prend simplement son visage entre ses mains et pose son front contre le sien.
_Thomas. Regarde moi. Regarde moi.
Ses yeux s’ouvrent lentement, presque brillant.
_C’est comme ça que ça doit se passer, murmure t’elle. Je veux que ça se passe comme ça.

Et leur nez se frôlent . Avec tendresse , douceur. Leur souffles se mêlent mais il hésite longuement.
Mais elle ferme les yeux. Elle lui fait confiance. Elle sait qu’il prendra la bonne décision Elle s’est abandonné dans ses bras. Elle lui a absolument tout donné. La balle est à présent dans son camps alors elle attend.

Elle sent les mains de Tom remonté doucement le long de ses cotes . Elle frisonne mais elle ne bouge pas. Puis lentement, elles vinrent se poser sur les siennes , sur son visage à lui. Il souffle doucement, caresse sa paume de son pouce et se recule lentement….

Non. Dites lui que ce n’est pas vrai. Dites lui que ce n’est pas ce qui est en train de se passe. Rassurez la. Redonnez lui la confiance qui l’habitait quelque instant plus tôt. Nom de Dieu, faites quelque chose. Ne la laissez pas là, seule face à ce qui est en train de se passer en elle.
_Je ne peux pas.

Et sa voix neutre claque dans l’air telle un fouet.
Et c’est la fin. De tout espoir de retrouver sa confiance , son amour propre ou quoi que ce soit d’autre…
Le vide… il n’y a rien d’autre à présent.
Alors elle se retourne , passe sa main dans ses cheveux et ouvre ses yeux. A présent le regarder en face est au dessus de ses forces. Ou peut êtres , Est-ce pour dissimuler ses larmes , tout simplement;
Ce que vient de lui faire Tom n’a rien d’humain , ne possède aucune once d’amour. Il vient de la détruire et sans scrupules Au moment où elle a le plus besoin de lui , où elle s’est le plus abandonné. Et il l’a rejeté.

Elle cherche rapidement sa robe que ses propres mains ont enlevés et quand elle l’a enfin trouvé, elle se dépêche de l’enfiler.
Pourquoi se sent elle si vide à cet instant ? Trahi ? Humilié ?
Elle n’est plus elle-même maintenant, Est-ce que vous comprenez ça ? Non certainement pas. Personne ne peut comprendre ça. Et il n’y a aucun mot pour ça.
Tom a tout pris et a tout jeté par la fenêtre…
Elle est vide.
_Mon Ange, écoute moi.
_C’est fini tout ça , Tom ,
murmure t’elle. Tu entends ? C’est fini…

Et la douleur fait place à la haine. Elle veut lui faire mal. Car il ne peut pas. Non , il ne peut pas lui faire ça et tout de suite l’appeler « Mon Ange ». Il n’a pas le droit.
Oh oui c’est fini? Et le «  Tom » qui est sortie de ses lèvres met un point final à tout ça

Et elle l’entend dire quelque chose. Mais il stoppe . Et elle sait qu’il a compris aussi bien qu’elle ce qui venait de se passer.
Elle ne lui fait toujours pas face. Elle n’en a pas la force. Et c’est là qu’elle l’entend. Un bruit sourd, lourd et mate. Et il jure.
_Tourne toi , Mon Ange. Tourne toi. REGARDE MOI PUTAIN !

Jamais , il n’avait haussé le ton en sa présence . Jamais il n’avait élevé la voix sur elle. C’est une première.
Elle le fait donc face , presque apeuré.
Et il est là, à l’autre bout de la pièce , faisant les 100 pas d’un mur à l’autre.
_Tu ne peux pas me dire ça. TU ENTENDS ! Tu ne peux pas. Laisse moi t’expliquer.

Elle est pétrifié Il est rarement violent. Mais là , sa main et le trou dans le mur, lui prouve que tout lui échappe. Alors oui , elle a peur.
Et Tom continue de marcher dans la chambre , comme un lion en cage , cherchant en vain ses mot.
_Je…On …Enfin nous ,[i]bégaye t’il.

Mais il n’arrive pas . Alors il crie. La colère l’empeche de dire quelque chose de censé , elle le voit. Elle n’a aucune envie de d’entendre ce qu’il a dire. Mais vu l’attitude qu’il a , elle n’a sans doute pas le choix.
Et soudain il s’approche d’elle à grand pas et tend ses bras dans sa direction. Mais elle se recule immédiatement et se recroqueville sur elle-même. Il s’arrête donc , net. Sa mâchoire se sert et ses bras retombent le long de ses bras inerte. Il l’a perdu. Et c’est une douche froide. Ca suffit à le calmer/

[i]_Je m’en vais , Petit Ange… il est temps. On..on devait l’annoncer ce soir.. Mais on est parti tôt alors voilà.. On s’en va. David ne peut plus gérer notre absence… Le bac est passé alors il est temps.


Les larmes commence à couler sur son visage , effaçant pour de bon toute trace de maquillage. Elle ne comprend pas . Elle ne veut pas comprendre. Elle ne peut pas. Elle n’y arrive pas.
_Je voulais te le dire , panique Tom. Mais tout ça est arrivé. Je savais plus en j’en étais. . On se parlait plus et j’ai pas eu le temps de …J’AI ETE EN TRAIN DE PERDRE , merde ! Si je te disais ça à ce moment je t’aurais perdu pour toujours ! ET JE VEUX PAS TE PERDRE , MON ANGE !

Les larmes prennent le dessus et elle sursaute à chaque de ses haussement de voix. Elle a mal. Mon dieu ce qu’elle a mal.
_Quand ? Chuchote t’elle à bout de voix.
Les yeux de Tom s’attristent alors. Ses mains commencent à trembler. Et elle sait à cet instant que tout est perdu .
_Demain.

C’est comme un coup de poignard dans son petit cœur. Comme un coup de point dans les cotes. Sa poitrine se déchire. Son sœur se brise en mille morceaux et son esprit déraille. Si bien qu’elle en a le souffle coupé.
Jamais , oh grand jamais elle n’a connu pareille souffrance.
Et elle éclate alors en pleure. La seule chose qu’elle peut faire. Et Tom fut rapidement à ses cotés. Il prit son visage dans ses mains cherchant son regard. Mais il est trop tard. Elle est perdu. Il l’appelle désespérément . En vain. Elle n’est plus…

Mais comment peut il faire ça.
Non. Il ne peut pas l’abandonner. Il ne peut pas la laisser. Non. Il avait promis de jamais la quitter. D’être toujours là pour ne pas qu’elle pleure. Non ! IL AVAIT PROMIS ! C’est injuste. Il la rejette et maintenant il l’abandonne ! C’est trop, trop pour elle.
Et étrangement, elle s’arrête de pleurer. D’un coup. Sans crier gare. La colère et la douleur sont montés trop vite. Ils se sont trop étroitement lié. A présent elle est morte. Morte de l’intérieur.
_Je ne veux… plus entendre parler de toi. Je veux que tu m’oublies. Oublie mon prénom. Oublie mon nom. Mon odeur. Oublie tout les moments que l’on a passé ensemble. Oublie tout ce qui nous as fait être « nous », compris ? Oublie. Moi. Tom.

Et elle retire ses mains de son visage , de la même façon qu’il l’avait fait plus tôt. Mais elle lève une dernière fois , les yeux vers lui :
_Mais souviens toi, bien de cette soirée Thomas. Souviens toi des mots que tu as prononcé, de gestes que tu as fait. Et de la façon dont tu m’a tuée. Et surtout souvient toi de la façon donc je suis sortit de ta vie et que tu es sortie de la mienne. Car pour moi , Tom tu es mort à présent.

Elle vit les larmes coulé sur ses joues. Elle sent les siennes sur sa peau. Elle le voit crier, hurler. Mais elle ne l’entend pas. Car c’est trop tard.
Tom n’existent plus. Tom est mort. Tom est enterré. Et cela pour toujours.

1 AN PLUS TARD

Cher Tom,

Je ne sais même pas pourquoi je fais ça. Rien que d’écrire ton nom en haut de cette page me prouve que tout ça est ridicule.

T’écrire. C’est la solution d’après ce débile de psy.
T’écrire des lettres. D’après lui ça devrait m’aider à avancer. Quel ramassis de connerie !
Je ne sais même pas pourquoi je continue d’aller le voir. Ça fait 6 mois que je continue de m’asseoir dans ce putain de bureau , et à attendre que le temps passe. Je n’ai pas besoin de lui. Je n’ai besoin de toi pour m’en sortir ,Est-ce que tu comprends ? Ni de toi, ne de ce psy, ni d’eux ! Personne !

Alors comme tu peux le voir , je n’ai pas vraiment suivi ce conseil. J’ai jamais trouvé d’utilité à t’écrire. Ça ne te ramènera pas toi et tout ce que tu m’as prit.
Mais ça fait un an. Alors je me suis dit que c’était une belle occasion pour inauguré une belle page blanche, non ? Qu’Est-ce que tu en dis ?
Un an. 365 jours. Beaucoup d’heure. Énormément de seconde.
Et ton absence continue de remplir mon horizon.
La douleur, le vide, la colère, tout aussi vive que ce soir là , me rappelle que tout ça est bien réel.
Ta guitare aussi, que tu as laissé , me le rappelle. Je n’ai que ça. Que ça pour rappeler que tu existes bien et que toute ma vie n’était pas le fruit de mon imagination.

La douleur aussi me le rappelle. La lame qui rentre, encore et encore, dans ma chair me rappelle que tout ça était réel.
Un an. 365 jours. Beaucoup d’heure. Énormément de seconde.
Un an que je tombe dans un gouffre sans fin.
Je t’ai demandé de m’oublier. Je vois que tu as finit par le faire.
Je suis donc seule.
Seule face à l’absence.
Seule face au cauchemar.
Seule face à la douleur et au sang.
Seule face à la vie.

Je suis morte parce que je ne sais pas vivre sans toi. Tu étais tout ce que je suis. Je vivais par ton souffle , par ton rire par ta présence.
Mais tu n’est plus là. Et ça fait un an….

Alors Joyeux anniversaire.

__________________________________

Premier concert de la tournée. J’ai peur. Beaucoup trop peur. Je doute. J’hésite. Et l’incertitude s’empare de moi.
Je perd mon assurance . Et le couloir qui me mène à la scène devient comme le couloir de la mort.
Tout ça en valait il vraiment la peine ? Je me le demande maintenant.
Puis j’entends les cris, les hurlements. J’entends mes Fan’s chanter et des frissons me prennent.
C’est pour eux que je suis là. Pour eux que j’ai fait tous ce chemin. Pour eux que j’ai tant perdu et tant laissé.
Alors j’ai honte d’avoir peur d’eux.
J’ai honte de ce que je ressens à leur égard.
Mais je monte sur scène et je me donne à fond. Parce que je ne veux pas les décevoir Parce que je veux les aimer comme ils m’aiment.
Et parce que je veux tout leur donner.
________________________________________


2 AN PLUS TARD

Cher Tom,
Encore une belle occasion d’écrire…
Deux ans. Ca fait deux ans. Jour pour jour. Pas un de moins. Pas un de plus. Et je me demande toujours comment j’ai fait pour tenir jusqu’ici.
Ce n’est pas si facile d’oublier… Je me suis trompé.
Tout ici me rappelle ta présence. Du moins ton absence.
Je ne supporte plus cette ville, ce lycée , ces gens… je vois dans leur regard qu’ils ont pitié.
Pitié de la jeune fille au yeux vert qui s’est perdu.
Pitié de ce que je suis devenu.
Pitié de ce que je suis en train de faire.

Alors je ne sors plus. Le lycée est la seule chose que je vois… Et je me dit que ce sera plus facile de t’oublier comme ça.
Et puis c’est si simple pour toi… C’est pour ça que je te hais.
Rien ne te rappelle que j’existe, que je vis encore…Tu es loin et tu es heureux. Alors que moi je suis ici et je meure.
Donc oui , je te hais. Pour ça
Pour ce que tu m’as fait.
Pour m’avoir écouté
Pour m’avoir abandonné.
Et pour t’aimer comme je t’aime.

JOYEUX ANNIVERSAIRE.


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MessageSujet: Re: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange EmptyDim 18 Déc 2011 - 20:30

ces longues suites sont vraiment un régal!! bien que ce passage soit un peu triste
j'attends de lire la suite dès que tu aura l’occasion de la poster
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MessageSujet: Re: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange EmptyMer 28 Déc 2011 - 18:01

Merci beaucoup ! C'est vraiment gentil ! Je suis dsoles pour le temps entre les postes mais c'est les vacances, et je n'ai pas beaucoup de temps ! C'est nul, je sais ! Mais voilà je pense à vous, mes lectrices et voilà une suite que j'aime particulièrement ! Donnez moi vos avis !

_____________¤_¤_______________


« J’avance. Parce qu’il faut avancer.
Je vis. Parce que je veux me persuader que cela à un but.
Et je continue. Parce que ça fait mal et que je me punie »


C’est tellement idiot de se répéter ses paroles. Pourtant elle veut se persuader que cela l’aidera , que malgré tout elle avancera. Elle le veut tellement. Avancer. Oublier. Faire sa route. Elle veut avoir la force de le laisser derrière elle. Mais c’est ça le plus difficile. Se dire que leur chemin s’est séparé et que jamais il ne se rencontreront.

Pourtant elle y a tellement cru à leur foutue histoire. Oui , elle y a cru. A ces projets d’avenir. A tout ce qu’il lui promettait.
Jamais elle ne s’est imaginé sans eux, sans lui. Jamais. Et maintenant elle en paye le prix car elle est perdu. Elle ne sait plus où aller, ni quoi faire. Elle est seule face à quelque chose qu’ils auraient du surmonter ensemble. Elle est seule face à la vie. Et ça la tue.
Jamais elle ne sera heureuse. Elle se le refuse. Peut être parce qu’elle a peur ou qu’elle en ai incapable. Elle ne sait pas vraiment. Ou alors c’est une sorte de punition certainement.?
Car oui, elle le sait. Elle se punit par ce qu’elle fait, par tout ce qu’elle dit. Elle fait en sorte de se détruire. Petit à petit. Lentement.

Chaque journée est un calvaire. Car chaque lever de soleil lui rappelle qu’elle est seule.
Mais elle se lève et elle fait semblant de vivre. Elle se regarde dans la glace , en se demandant ce qu’elle serait devenu si il était encore là. Probablement pas ce que lui renvoie le miroir.
Non probablement pas la jeune femme triste qu’elle est devenu.
Pas la jeune femme frêle et fragile.
Pas la jeune femme qui souffre et qui a mal.
Non probablement pas tout ça. Mais elle se fait violence pour ne pas penser à ce qui n’existera jamais.

Chaque pas dans ce lycée est une torture. Elle se sent mourir à chaque minutes car elle seait que c’est la seule chose qu’elle partage encore avec lui. Ce lycée. Là où il a laissé une trace encore visible.
L’équipe de basket.. Le groupe de musique.
C’est à cet endroit qu’il est le plus vivant, maintenant. Là qu’elle se sent le plus proche de lui. Et ça la détruit
Mais c’est la dernière année. Elle s’est promis d’y arriver. De continuer jusque là. Après elle arrête de se détruire
Elle ne peut plus de toute façon…. Elle n’a plus la force de le faire d’avantage… Ca devient bien trop dure.
Mais c’est la dernière année. C’est la dernière année.
Après… Elle pourra partir… loin d’ici… Comme lui.
Elle veut se convaincre que ça changera quelque chose et qu’elle sera réellement capable de s’éloigner. Chose qu’elle n’est pas sûre. Mais elle est consciente qu’il le faut.

C’est d’ailleurs pour ça qu’elle est là, assise dans cette salle de classe, sur cette chaise.
C’est pour ça qu’elle se lève chaque matin.
Pour ça qu’elle prend des cours de piano, de guitare.
Qu’elle s’oblige à vivre.

C’est pour en finir.
Cette salle de classe , elle la connaît par cœur. Sur le bout des doigts même. Elle connaît chaque recoin , chaque chaise cassé qu’on a jamais changé, chaque table bancale qu’on refuse de remplacé.
Elle connaît toute les inscriptions gravé pour toujours sur le bois usé. Elle en a inscrit la plupart en faite.
Elle sait tout de cette salle. Son histoire. Ce qui a pu s’y passer. Et c’est pour ça qu’elle la hait en faite.
Parce qu’elle la connaît mieux qu’elle se connaît elle-même.
Elle, ça fait 2 ans et 2 mois qu’elle ne sait plus qui elle est. Et ça fait 2 ans qu’elle la connaît par cœur cette foutue salle. Ironique , n’Est-ce pas ?

Elle a repris sa place de toujours , au fond de la classe, seule bien évidemment.
Le monde est trop petit, pour que personne ne sache son histoire. Alors, les gens la fuient. Les filles se moquent d’elle, les garçons l’ignorent autant qu’ils la désirent. Mais ils la fuient. Et c’est mieux comme ça.
Elle est donc seule, tout le temps et ça ne la gêne pas. Elle se suffit à elle-même. Elle n’a besoin de personne à part de lui. Et de toute façon que lui apporterait des amis ? Des déceptions et rien d’autre. La vie le lui a appris.

On appelle son nom. Tout le monde se retourne. Elle lève la main. Le professeur la regarde et c’est tout. Elle sait qu’il la laissera tranquille jusqu’à la fin de l’année. Et cela juste à cause de l’étoile près de son nom.
Simple étoile qui veut tout dire pour eux et rien pour elle.
Peu de chose veulent dire quelque chose pour elle…

Alors elle détourne ses yeux et plonge son regard dans le ciel voilé. C’est tout ce qu’elle peut faire. C’est tout ce qu’elle sait faire. Se perdre dans l’immensité du ciel.

Dans la cafeteria il n’y a rien à regarder. Elle est cerné, seule sur une table, devant un plat infâme. Elle mange déjà très peu. Mais là, c’est au dessus de ses forces. Elle ne peut pas.
Alors elle se contente de regarder.
Dans 3 heures. Dans 3 heures, elle pourra enfin sortir de cet enfer pour rentrer chez elle, là dans son enfer personnel.
Elle allait quitter un enfer pour en rejoindre un autre? Plutôt ironique , tout de même. Mais c’est sa vie et elle s’y fait. Ses parent par contre, continue de ne pas comprendre.
Sa mère s’en veut. Son père reste septique . Mais elle sait qu’ils ont peur. Peur d’elle. Peur de son comportement . Peur de ce qu’elle est devenue.
Elle est devenue un fantôme dans la maison. Elle rase les murs en espérant qu’on oublie sa présence. Elle parle peu , ne mange pas, ne rie plus…
Alors ils se demandent encore où est leur fille.
Mais elle est partie et cela depuis longtemps…

Un plateau se pose en face d’elle. Mais elle ne prend même pas la peine de lever les yeux. Sûrement un nouveau qui ne sait pas où aller. Comme elle Mais il se rendra vite compte que elle n’est pas bonne compagnie, qu’il ne trouvera pas elle une amie ou une quelque chose d’autre qu’il cherche. Puis les gens parleront et il s’assiéra loin , le plus loin d’elle. Et il l’oubliera comme tout les autres.

Demain son plateau aura disparu….

Mais il n’a pas disparu. Ni le lendemain, ne les aucuns autres jours d’ailleurs.

_____________¤_¤_______________

Je suis heureux seulement quand je suis sur scène.
C’est là que j’arrive à oublier, à ne plus penser à rien. C’est là que je me sens complet et que je m’en veux le moins.
Ailleurs c’est l’enfer sur terre. Je pars en lambeau. Mon esprit part en miette et mon cœur en éclat.
Ca fait mal d’être accro à ce point.
Et je ne sais plus si je parle de la scène ou d’elle à cet instant.
Le bus s’arrête soudain et pour la première fois je détourne mon visage de mes mains.

Il y a cette fille, là , assis sur ce banc près de la rue. Ses cheveux châtains tombent en cascade sur ses fines épaules tandis que sa tête est baissé sur son bouquin.
Je l’observe longuement, attentivement. Et je refuse de me dire qu’elle me fait penser à elle.
Non , mon Ange est unique, incomparable.
Pourtant je ne peux m’en empêcher. Quelque chose cloche. Quelque chose ne va pas.
Alors je cherche pendant que les autres s’activent à sortir leur affaire.
Et soudain , je revois son visage, ses yeux. Émeraude et sa peau pêche.
Je la vois devant mon miroir en sous-vêtement et j’ai brutalement chaud.
Elle se retourne alors vers moi et ris au éclat. Mais son visage s’attriste bien vire. Je penche la tête sur le coté et prend son menton entre mes doigts.
_Quelque chose ne va pas, mon Ange. Dis moi.
Elle soupire mais se sent résigné. Elle et moi savons qu’elle ne peut rien me cacher.
_Est-ce que tu trouves que mes seins sont trop gros ,Thomas.

Et je souris , caresse sa joue et pars me rassoire.
Jamais. Jamais je ne lui ai répondu.
Et elle a toujours été complexé. Et ça , parce que j’avais été incapable de lui répondre. J’avais été incapable de lui dire que non , ses seins n’étaient pas gros mais que je les aimais ses seins , moi.
Et qu’on me condamne maintenant si ce n’est pas la vérité.
Putain ce que j’aimais cette partie de son corps. Ce petit renflement de son buste qu’elle avait réussit au fil du temps à mettre en valeur… Et que j’aimais tant touché.

_Tom ! TOM !
On me secoue et je rouvre les yeux. C’est Bill.
_Tom, me dit il inquiet. On est arrivé à l’hôtel.

Jamais. Jamais je n’avais été foutue de lui dire ses simples mots. Et maintenant ça me tuait.
Je me lève doucement et mon regard se pose une nouvelle fois sur cette jeune fille assise sur le banc.
Alors une idée folle me traverse l’esprit.
Et je ne réfléchis pas, je me laisse entièrement guidé.
Je sors en trombe du bus, bousculant tout le monde On me hèle, me rappelle à l’ordre. Mais je n’entend plus. Je rabaisse simplement ma capuche sur mon visage et met de grosse lunettes.
Je traverse le rue et me rapproche lentement de cette fille assise sur la banc.
Je sens mon cœur battre dans ma poitrine mais je ne veux pas reculer. Non je ne fuirai plus.
Je me poste donc devant elle, droit comme un piquet.
Elle va me prendre pour un fou, un malade mais n’est pas grave. J’attend patiemment qu’elle lève les yeux. Ce qu’elle fait quelque instant plus tard
L’incompréhension se lit sur son visage et elle fonce des sourcils.
_N’ayez pas peur, je vous en prie, Je…je vous observais et je voulais simplement vous dire que je trouve votre poitrine sublime.

Elle écarquille les yeux , surprise et ses joues prennent une magnifique teinte rosée.
_Voilà, je suis désoles de vous avoir dérangé dans votre lecture. Aurevoir.

Je me sens bête idiot. Mais je les fais alors je peux m’en aller. Et je m’apprête à faire demi tour mais de petit doigts frêle et froid me tienne la main.
Son visage est rempli de larmes et sa bouche est fendue en un large sourire.
_Merci. Merci beaucoup, chuchote t’elle alors. Vous ne pouvez pas savoir à quel point ça me touche.

J’ai jamais su ce que les simples paroles de cette fille avaient déclenché chez moi. Mais bizarrement ça a tout changé. La vie en dehors de la scène me semblait moins être un enfer.
Peut être parce que je m’efforce de ne jamais être seul. Et je ne le suis jamais. Peut être que la gente féminine à un effet soporifique sur moi. Je ne le sais pas vraiment. En tout cas j’oublie. Je l’oublie vraiment. Je l’écoute et j’efface peu à peu de ma mémoire son visage , son parfum, son corps.

Je m’attendais à ce que ça soit plus dure , je l’avoue. Mais non. C’est comme si c’était naturel.
Comme la pluie efface les dernière de malheur.
Comme le vent balaye les dernières parcelle de désespoir
Le sexe , la vie , l’euphorie gomment les dernières emprises qu’elle a pu avoir sur moi.

Et je la laisse derrière moi. Tout comme celui que j’avais pu être. Tout comme tou ce qui avait pu faire ma vie.
En le laissant derrière moi , j’oublie mon passé.

Mais c’est les prix à payer je croit.





Cher Tom,

Une nouvelle occasion d’écrire comme tu le vois. Sauf que ça ne fait pas encore 3 ans. Même si parfois j’en ai vraiment l’impression. En faite, j’ai la sensation que ça fait une éternité que tu es partis. Pourtant non , ça ne fait que 2 ans et quelque mois.
Mais bizarrement je ne t’écris pas pour ça cette fois. C’est pour autre chose. Pour quelque chose de différent. Et je croit que j’ai besoin d’avoir la sentiment que tu es là, que mon meilleur ami est là pour m’entourer de ses soins et m’écouter.
C’est pour ce plateau qui se pose tous les jours devant moi , que je t’écris. Ce plateau est toujours là et il ne me quitte plus.
C’est étrange. Je croit que j’en ai peur. Tout comme j’ai peur de toi. Mais pourtant , je me suis habitué à sa présence. Et je n’arrive pas à identifier ce sentiment. Et j’ai vraiment besoin de toi. Toi, tu aurais su quoi faire. Tu aurais su quoi me dire. Mais c’est idiot ce que je fais.

Je ne l’ai jamais vu. Mais je connais ses mains par cœur. Je sais quand il est énervé , stressé ou que ça ne va pas… On dirait toi avec moi , non ?
C’est un homme , je le sais , je le sens , alors ne t’énerve pas d’accord ?
Et j’ai l’impression de déjà le connaître…Comme si, on s’était déjà rencontré ou vu , ne serais ce que ça .
Et tu sais , les gens en parlent. Quand je passe dans le couloir. Quand je suis en cour. Et pour la première fois, ce qu’il me dise m’intéressent , Tom? Ça me fait peur. J’ai peur de baisser ma garde ou de devenir trop vulnérable . C’est peut être pour ça que je ne suis pas à la cafétéria aujourd’hui. Peut être pour ça que je suis coincé dehors. Tu sais , à l’endroit où tu m’appelais tout le temps à la récré. Là sous les arbres au fleur rouge…

Son stylo tombe à terre,sous l’effet de la surprise.
Quelqu’un s’est précipité brusquement vers elle et s’est posté juste devant son corps frêle. Son sœur s’accélère et elle reste pétrifié devant sa lettre. Alors elle ne lève pas le tête comme toujours.
On se baisse doucement et le stylo glisse le long de la page. Et elle reste là toujours immobile. Et elle ne sait pas pourquoi .
Peut être parce qu’elle reconnaît cette main. Ou que tout simplement elle est incapable de bouger.
Elle reste donc ainsi , sans bouger, à observer cette main;
Jusqu’à ce que justement cette main bouge et se dirige dangereusement vers sa joue sur laquelle elle se pose…
Elle frisonne. Sa main est glacé mais si douce . Il relève son visage et elle le découvre . Pour la première fois.

_Tu n’as pas le droit de me faire ça, tu entends ? J’ai besoin de toi là bas.

Simple phrase qui les ont lié pour toujours.
Ils ne se sont plus quittés. Ni ce jour là, ni aucun des autres.
Ils sont restés liés, souffrant et endurant ensemble.

Sean. Il s’appelle Sean.

_____________¤_¤_______________


Son esprit se flétrit pendant que son cœur dépérit.
Son cœur se fane. Son visage se dessèche.
Et elle continue d’errer dans des eaux sans fond.
Elle ne sait plus quoi faire car elle n’a plus aucune force.
Plus la force de compter les mois qui le sépare d’elle.
Plus la force de faire semblant.
Plus la force de l’attendre….

Alors elle est là , dans son lit , à écouter la pluie tomber sur la fenêtre. Elle ne sait rien faire d’autre, maintenant. On lui a tout enlevé… Sa vie, son sourire, son cœur.
On fait d’elle une ombre condamné à souffrir.

Mais elle pensait y arriver. Non vraiment. Elle pensait pouvoir aller jusqu’au bout. Et elle s’est trompé. Elle n’est pas assez forte. Encore une autre preuve qu’elle n’est rien sans lui.
Et ça le tue….

La porte de sa chambre s’ouvre doucement et le visage de son père apparaît dans l’encadrement.
Elle ne prend même pas la peine d’ouvrir la bouche. Elle se contente de le regarder le visage vide.
Il sourit faiblement et lui chuchote :
_Il y a quelque un pour toi en bas. Un dénommé Sean

Il sait très bien qu’il aurait du le renvoyer. Il le sait. Mais il n’a pas pu. C’était au dessus de ses forces. Il avait vu dans ce jeune homme , devant son porche une lueur d’espoir. C’est incomprehensible presque ridicule mais pourtant si réel.
Alors il l’avait fait rentrée. Et maintenant il est là devant sa fille à espérer Chose qu’il a arrêté de faire il y a bien longtemps. Oui il espère.
Il espère qu’elle se lève et qu’elle descende.
Il espère qu’il ait le pouvoir de faire quelque chose.
Et il espère qu’on lui rende sa fille.

Mais elle ne bouge pas. Elle reste là à regarder son père pendant qu’en elle, elle pose le pour et le contre.
Doit elle descendre ? Doit elle rester là , à mourir en silence ?
Sean, elle ne le connaît pas vraiment. Elle se contredit , hein , admettons le.
Mais c’est si étrange après tout. Elle sait qu’elle a besoin de lui et qu’il a besoin d’elle. Pourtant il ne se connaisse que depuis 2 mois..?
Mais elle l’a abandonné. Elle l’a laissé, livré à lui-même , alors qu’elle savait qu’il avait besoin d’elle.
Et tout ça pourquoi ? Pour rester chez elle à se morfondre.
Elle est égoïste
Et à présent , il est là en bas , dans son salon à l’attendre.
C’est bien digne de lui ça…
Mais elle ne veut pas l’abandonner. Pas une seconde fois.
Alors elle se lève et son père sourit.
Elle enfile un gilet noir, histoire de cacher les balafres de ses bras.

Dans les escaliers elle a peur de tomber mais elle se sert à la rambarde. Puis la présence de son père juste derrière elle , la rassure. Elle sait que lui aussi a peur mais elle préfère ne pas y penser.
Se faire du mal à elle-même est une chose.
En faire au personne qu’elle aime en est une autre.
.
Sean est là, près de la porte d’entrée. Et il ne bouge pas. Il se tient à la regarder, le visage attristé.
Elle murmure un faible « salut » en arrivant près de lui et il hoche la tête.
Puis ils se regardent et attendent .Elle finit par s’adosser au mur de peur que ses jambes ne la lâchent et elle tente de lui sourire.
Il lève les yeux au ciel et se mat à rire.
_T’as vraiment une sale tête, tu le sais ça ?
Elle grimace. Non elle ne le sait pas En faite , elle fuit depuis longtemps son miroir… Et c’est mieux comme ça.
Il s’approche doucement d’elle. Les larmes lui montent au yeux mais elle ne bouge pas. Et quelque instant plus tard elle se retrouve dans ses bras.
_On va s’en sortir ma belle. Tu vas voir. On va s’en sortir, lui murmure t’il.

Elle veut tellement croire à sa réalité. Oh oui qu’elle veut y croire.
Elle veut croire que tout peut s’arrête juste parce qu’il la prend dans ses bras.
Elle veut croire qu’il y a encore de l’espoir et que oui , elle peut s’en sortir avec lui.

Mais l’espoir est quelque chose d’éphémère, semblable au vent.
Et la poursuite du vent est vaine….
Inévitablement.
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MessageSujet: Re: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange EmptyMar 21 Fév 2012 - 18:06

Coucou !!
Nouvelle lectrice =)!
Je suivait déjà ta fiction sur la PO (mais pas de com's de ma part =O ), et je la trouve vraiment génial! ça fait pas de mal de relire de bonne fic' comme la tienne =). Surtout qu'elle n'était pas terminée dans le dernier tome sur le précédent forum !

Alors vivement la suite !!
Fait nous rêver =D

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Ly'l
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MessageSujet: Re: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange EmptySam 25 Fév 2012 - 20:57

C'est vraiment un très beau commentaire, ça. Ca fait super plaisir, c'est dommage pour le deuxième tome. Je peux pas le commencer ici sans finir le premier, tu vois. Mais je poste de grande suite, je pense que ça ira vite pour le TOME 2, tkt !

En tout cas, c'est tujours super d'avoir des com's. Ca encourage vachement ! alors comme j'ai pas eu tes avis sur la PO, je les veux maitenant, ok ?


___________________



Le mois de Janvier est arrivé. Et elle n’est plus proche de Sean qu’elle ne l’aurait pensé. Etrangement ça la rend heureuse.
Le psychologue y voit un signe. D’après lui, elle reprend confiance en elle. Ses parents ont retrouvés le sourire. Les choses vont mieux. Dans une certaine mesure. Elle se relève petit à petit et réapprend à vivre.
Le lycée est toujours une torture mais son ami a le don de tout transformer. Alors elle se sent mieux. Mais toujours dans une certaine mesure.
Car le mal est là, toujours et encore présent. Il ne disparaît pas et malheureusement il continue de la ronger.
Elle ne peut pas lutter alors c’est Sean qui le fait pour elle.
Il est là , près d’elle, à son chevet quand les choses vont mal;
Il la borde l’écoute pleurer et sèche ses larmes.
Il est là , quand tout ce qu’ils construisent se brise. Et il est encore là pour tout reconstruire.

Mais il avance à l’aveugle. Car il ne sait pas contre quoi il se bat. Elle n’arrive pas à le lui dire.
Peut être que le prononcer est une façon de se l’avouer. Et elle n’est pas encore prête à se l’avouer.

Mais Sean est patient. Il sait attendre. Et il sait aussi que le moment venue il sera prêt . Du moins c’Est-ce qu’il voyait. Oui il y croyait vraiment avec que tout ne dérape
Oh oui , bien avant que ce jour n’arrive et chamboule tout ,il était prêt…

C’est un jour de soleil. Et les jours comme celui-ci se font rare au moins de Février. Il ne fait pas chaud, ni spécialement froid. Le soleil est simplement présent dans le ciel , mettant de la bonne humeur chez tout le monde. Même chez elle.
Ce n’est pas particulièrement une période dure…Sean arrive aisément à la faire rire… Non c’est différent… On sent simplement qu’elle a accepté et qu’elle arrête de se battre.
Ce n’est pas totalement un mauvais signe d’ailleurs. Disons simplement un mauvais signe sans en être un. Mais c’est toujours compliqué avec elle. Toujours.
On ne sait jamais vraiment si il faut vraiment s’inquiéter ou au contraire laisser couler et être content que ça ne soit pas pire.

Le soleil dans son dos, elle regarde paisiblement devant elle , sans rien dire, sans même bouger. Comme d’habitude.
Et Sean arrive derrière elle, couvrant ses yeux de ses mains. Elle sursaute et éclate de rire.
C’est bon de l’entendre rire. Il aurait tout donner pour l’entendre encore et encore… Et c’est d’ailleurs pour ça qu’il se démène à la tâche ,qu’il fait l’idiot, qu’il oublie ses propres problèmes pourtant omniprésent…
C’est simplement pour ça… Pour voir son visage s’illuminer. En la voyant pour la première fois dans cette cafétéria, jamais il ne s’était imaginé construire une telle relation avec cet fille maigrichonne et sombre…
Il se rappelle encore les paroles malsaine des personne soi disant bien attentionnés, qui l’avertissait d’elle.

« Elle est complètement déjanté. Depuis qu’elle s’est fait rejeté, elle a perdu la boule »
Ou encore :
« Ne t’approche pas surtout pas d’elle. Elle serait capable de te tuer… »

Elle a assez mauvaise réputation dans le lycée. Et Sean est conscient qu’elle en est la seule responsable. Effacé la plupart du temps , il est difficile de remarquer sa présence. Et malheureusement , quand on a le malheur de la remarquer , quand une personne s’aventure dans son espace vital , son franc parlé refait surface. Et tout le monde y passe. Elève, Enseignant… Tout le monde. Alors on l’évite. Ca vaut mieux pour tout le monde.

Mais alors pourquoi Sean a franchi le pas ? Pourquoi s’est il aventuré à ses cotés ?
Il ne le sait pas vraiment.
Peut être parce , lui aussi , il en a assez de jour un rôle qui n’est pas le sien.
Peut être parce qu’il ne peut plus courir une courir une course qui n’est pas la sienne.
Et peut être parce que toute ses raisons l’ont menés à quelque un qui le ressemble.

En entrant dans cette cafétéria en voyant le visage de cette fille , seule à une table éloigné , Sean a su au fond de lui que là , à cet endroit précis ,il n’aurait plus à jouer.
Et il ne sait pas trompé. C’est d’ailleurs pour ça qu’il est resté. Parce qu’avec elle, il se sent bien. Parce qu’avec elle ,il peut être lui-même. Et peut être parce qu’en s’occupant de ses problèmes , il met les siens de coté…

Sean retire doucement ses mains de son visage et vient s’asseoir à ses cotés. Il se colle bien à elle. Il ne veut surtout pas qu’elle prenne froid. Et ça ne semble pas difficile avec elle, elle est si frêle.
Elle sourit et enlève quelque flocons de neige des cheveux de Sean.
_Comment va ? Murmure t’elle.
_Bien et toi ?
_Ca va. Doucement. Toujours doucement.

Aujourd’hui ça ne va pas . Il le voit. Et il aimerait dire quelque chose mais elle sort déjà son cahier de cours.
Oui. C’est devenu une certaine habitude pour eux de faire leur devoir dans le parc devant le lac.
Un rituel. Le leur.
Alors il se tait. Du moins pour un moment car il a terriblement besoin d’explication, sur le dernier cour de Mathématique.
Malheureusement elle n’a pas le temps de lui expliquer quoi que ce soir , car Sean est déjà parti fans une imitation dervente de son professeur.
_Non,mais sérieusement ma Belle. Ce vieux croûtons ne m’aime pas. Il a une dent contre moi, je te le dit.
Et il se lève et imite fidèlement la gestuel et le sale faciès du dénommé « vieux croûtons »
_Mr FARRIS, grogne t-il en adoptant sa voix. Oui vous. Je vous parle. Vous n’arriverez à rien dans la vie , Mr FARRIS , si vous ne maîtrisez pas l’arithmetique du quotient multiplicateur…

Et elle éclate de rire, bien évidemment.
Et l’après midi continua sur la même lignée. Lui faisant encore et toujours le pitre pendant qu’elle riait au éclat.

Mais il finit par se fatiguer. Et après avoir craché tout son soul , il se rassoit à ses cotés, passe une main dans son dos et le serre fort contre lui.
Elle frisonne mais ne refuse en aucun cas , son étreinte Bien au contraire elle se love un peu plus contre lui et pose volontiers sa tête sur son épaule.
Et ils restent là, à regarder le soleil se refléter dans l’eau paisible du lac.
Trop accablés pour parler, le cœur trop lourds pour bouger, ils laissent simplement le froid s’installer contre leur dos corps et leur donner la chair de poule.
Mais une larme coule le long de sa joue. Elle essaye tant bien que mal de l’essuyer voulant le cacher à tout prix à Sean. Mais c’est déjà trop tard. Il sait repérer ces choses là.
_Ma Belle ? S’empresse t’il de demander , anxieux.
_Ca va , Sean , ne t’inquiète pas.
Mais les trémolos de sa voix la trahissent. Alors elle se maudit intérieurement.
_Ma Belle, dis moi ce que ne va pas.
Elle croise soudain son regard , trop angoissés , trop inquiet.
Il ne devrait pas se faire des soucis comme ça pour elle. C’est mal. Après tout , ce n’est qu’une larme, non ?
A-t-elle réellement une signification ?
Et là c’est Sean qu’elle maudit. Car elle sait pertinemment qu’elle ne lui ment pas aussi bien qu’à elle-même.
Oh oui que cette larme possède une signification et il sait bien autan qu’elle.
Leur regard s’accrochent. Et elle tente de résister Mais elle sait qu’elle ne pourra le faire éternellement.
Oui , elle résiste Oui, elle ne veut pas le lui dire. Et oui , c’est aussi de ces forces.
Mais Sean est son ami , non ? Il partage déjà tellement sa souffrance. Trop certainement déjà.
Il pose sa main sur sa joue et essuie les nombreuses larmes qui coulent à présent sur ses pommettes rougies par le froid. Il voudrait tellement trouver quelque chose à lui dire. Quelque chose qui la convaincrait et qu’il l’inciterait à lui dire ce qui la ronge.
Mais il ne trouve pas. Et elle continue de pleurer sur son épaule.

__________________________________________

Elle abandonne. Ça y est. Elle lâche prise. Et elle se sent tellement libéré, à cet instant. Comme si un poids c’était envolés de ses épaules. Et pour la première fois depuis 2 ans , elle a l’impression de respirer de nouveau. De sentir l’air sur son visage et de voir le monde comme il l’est vraiment.
L’abandon était donc la solution. Ça a été dure de se l’avouer mais si elle l’avait fait plutôt , les choses auraient été réglé depuis longtemps.

Alors elle le laisse s’en aller. Oh oui , elle le laisse partir. Et elle se détaxe peu à peu de lui. Elle se libère de ses chaînes

Son sang coule. Comme beaucoup de fois d’ailleurs. Trop de fois peut être. Et elle le regarde couler. Parce que c’est la seule solution qu’elle a trouvé à faire. Le regarder, salir le beau blanc de la baignoire. Le blanc maintenance rougie par son sang.

C’est la seule solution elle le sait. Il faut qu’il sorte d’elle. Qu’il s’en aille. Tom coule dans ses veines. Et si la solution c’est qu’elle se vide de son sang alors qu’il en soit ainsi. Si c’est par là qu’elle doit passer, alors soit.

Alors ne la jugez pas, s’il vous plait. Oh non ne la jugez pas car elle n’en a pas besoin.
Ne faites pas semblant de la comprendre et cela parce que vous n’y arriverez pas. Personne ne peut la comprendre. Personne ne peut l’aider maintenant.
Elle a essayé. Et vous le savez autant qu’elle. Elle a essayé de vivre sans lui. Elle a essayé de se persuader qu’elle pouvait vivre sans lui.
Mais regardez où tout ça la mener.
A une baignoire à présent toute rouge.

Cher Tom,

Une dernière et unique lettre, je te le promet. C’est la dernière. Après celle-ci, je serai à nouveau moi.
Je suis désoles. Tellement désoles. Mais j’ai essayé. Je te promet que j’ai essayé. Mais je croit que je t’aime trop et que tout m’a tué.
Alors ne m’en veux pas , je t’en prie. Et je t’en supplie ne m’oublie pas. Garde ce souvenir de moi , de nous , dans cet hôpital . Et n’oublie pas le bébé que tu as pris pour la première fois dans tes bras.

On m’a coupé les ailles , Tom. Et que serait un ange sans aille ? Que serait un ange sans son dieu ? Rien. Alors je ne suis rien. Et je ne peux continuer ainsi.
Alors je m’en vais récupérer mes ailles , Tom. Je m’en vais essayer de réapprendre à voler.

Dis à Sean ,s’il te plait que ce n’est pas de sa faute. Qu’il ne doit pas s’en vouloir. Dis lui que je l’aime et qu’il va me manquer.
Dis à tout le monde que je les aime. A mes parents aussi.

Et n’oublie pas aussi que je t’aime, Thomas.
Ton Petit Ange.

Laissez là à présent fermer ses yeux. Et laissez là s’envoler. Parce que c’est juste ce qu’elle veut. S’envoler et redevenir une dernière fois le Petit Ange.

_______________________________________

C’est une lâche. Tout simplement. Elle n’est rien d’autre qu’une pauvre et minable lâche.
Regardez là , allongé sur ce lit, à regretter de ne pas y être arrivé.
Elle devrait avoir honte.
Honte de le faire souffrir.
Honte de SE faire souffrir de la sorte.

Et puis d’ailleurs , comment peut elle se détruire de cette façon ? N’en A-t-elle pas assez ?
Jusqu’au faut il qu’elle aille pour arrêter ?
Jusqu’à ce qu’elle n’est plus de sang dans ses veines ,c’est ça ?
Jusqu’à ce que son esprit déraille et que le point de « non retour » soit arrivé ?

C’est tellement injuste. Oh oui ça l’est et vous le savez aussi .
Injuste pour ces larmes qui ne devrait pas couler pour lui.
Injuste pour ces deux personnes , là , dans cette chambre d’hôpital.
Injuste pour tout ce que lui, le jeune homme assis à coté d’elle , lui donne et pour tous ce qu’elle ne sait pas lui rendre.

Elle voudrait lui donner pourtant. Elle a tellement de chose à partager. Du moins , elle a en avait.
Elle n’a plus rien maintenant. Puisqu’elle est tellement prête à mourir.

Un silence s’est installé sur la chambre. Et aucun d’eux ne sait quoi dire. Aucun d’eux ne veut vraiment ouvrir la bouche.
Non , elle préfère simplement tourner la tête et lui, ses larmes sont tellement au bord de son âme qu’il n’ose dire un mot.
Alors il se taisent et le temps passe.

Et le temps n’efface pas les blessures. Non il nous apprend simplement à vivre avec.
Le temps se contente de passer et de laisser dans chacun de nous une trace indélébile.
Invisible mais pourtant si présente.

Pourquoi polémiquer sur le temps ?
Parce qu’il est traître. Parce qu’il fait souffrir comme beaucoup d’autre chose.
Et parce que , le temps, passe et ne s’arrête pas.
Et surtout parce qu’il détruit…

Alors ils sont de retour sur ce banc en face de ce lac , dégelé par la chaleur des beaux jours.
Et elle est là , toujours en train de rire aux idioties de Sean. Mais tout est différent. Tout est obligé de changer, après ça.
Mais Sean fait comme si de rien était. Peut être qu’il attend qu’elle en parle. Ou alors peut être qu’il attends le bon moment. Il ne sait pas vraiment, en faite. Mais il préfère continuer comme avant. La faire rire, s’épuiser et sentir sa tête sur son épaule.

Et c’Est-ce qui se passe. Il la fait rire, il s’épuise et elle pose sa tête sur son épaule. Et ensemble il regarde la chaleur du soleil irradié sur le lac.

Elle n’est pas morte. Non elle n’est pas morte. Mais elle sent encore les lames rentrée plus profondément dans sa chair. Et elle sent encore son bras se vidé de son sang.
Et elle entends encore sa voix , à lui. Et elle voit ses larmes et ses lèvres bougés pour prononcer son nom.
Il l’a sauvé. Encore une fois. Mais elle s’en veux. Elle s’en veux que Sean l’ait vu dans cet état. Elle s’en veux de lui faire tant de mal.
Et elle a peur. Peur de lui en parler. Peur de lui avouer la vérité. Peur de lui faire mal , de se faire mal encore.
Pourtant elle sait qu’il le faut. Elle sait que c’est le moment. Mais elle a peur. Alors elle profite encore quelque instant de l’impression de sécurité qui l’entoure.

Mais tout se bat en elle. Tout brûle dans son corps. Et c’est comme si tout en elle , est sur le point d’exploser.
Comme si son corps était beaucoup trop frêle pour tout supporter.

_Je n’en peux plus , souffle t’elle alors entre ses dents.
Il fallait que ça sorte. Il fallait qu’elle dise quelque chose. Et voilà comment tout ça est sortis.
Sean baisse les yeux et sert leur mains liées.
_On va s’en sortir, ma Belle. Je te le promet.

Mais qu’en sait il ? Comment peut il en être aussi sûr ?
Un doute . Un seul et tout s’écroule. Elle a cessez de croire une seconde et tout tombe en fumée.
Alors elle se lève et elle sait que tout est fini.

_Tu as tort , Sean. On s’en sortira pas. Tout est fini depuis très longtemps. On s’en sortira pas, tu entends ?

Cette propre vérité la détruit. Et elle se met à pleurer. Oh oui, elle a réellement abandonné.
Et Sean le voit , il le sent. Alors il a mal. Parce qu’il sait que c’Est-ce qu’elle pense … Peut être même Est-ce la vérité…. Peut être qu’ils ne sont sortiront jamais.
Peut être qu’ils vont tomber tout les deux et ne jamais se relever.

Mais il se lève parce qu’il sait qu’il a touché quelque chose du doigts. Un instant , peut être. Un frôlement certainement. Mais il n’a jamais été aussi proche de la comprendre qu’à cet instant.
Alors il se lève , oui et s’approche d’elle sans pour autant la toucher. Elle semble si perdu. Tout parait pouvoir la faire tomber pour toucher.
_Regarde moi.

Elle fait volte face. Et il se sent comme un intrus. Un intrus dans son espace vital, dans la bulle qui l’aide à vivre. Ses yeux sont si affolés que ça lui fait peur. Mais la peur n’a pas sa place. Surtout pas entre eux . Et encore moins à cet instant.
_Dis moi, ma Belle.
Elle détourne la tête comme horrifié.
_Je t’en prie. Raconte moi.

_Mais que veux tu que je te dises ?
Hurle t’elle. Hein Sean ? Que je suis simplement tombé amoureuse et qu’il est partie ? Et bien voilà c’est ça , il est partie… Et je ne m’en suis pas relevé .

Un murmure. Tout n’est que murmure à présent. Et elle sent qu’elle est au bord du gouffre, que tout ce qu’elle essaye de construire pour tenter de se protéger est en train de faillir. Et c’est Sean a posé la première fissure.

Il pose doucement ses mains chaude de chaque coté de son visage et soude son regard au sien.

Elle a peur, il le sent.
Elle lutte , il le voit.
Mais il veut tellement qu’elle sache qu’il est là et qu’elle peut lui faire confiance.
Alors il ne cesse de la regarder et de caresser son visage du bout des doigts.
Et son mur se casse peu à peu. Les briques tombent une par une et s’étalent à leur pied.

Elle soupire , ferme les yeux mais sait qu’elle ne peut à présent plus rien faire.
Alors elle ouvre les yeux et pars s’asseoir.

_J’aurais aimé que ce ne soit qu’un bégin , murmure t’elle J’aurais aimé le rencontrer dans la rue et avoir le cou de foudre. Ne jamais l’avoir approché et l’avoir aimé qu’en silence.

Sean fronce ses sourcils et s’approche. Il ne comprend pas et ne voit surtout pas où elle veut en venir.

_Mais ça n’a pas été le cas. Il avait à peu près 4 ans quand je suis née, le fils de la meilleur amie de ma mère. J’étais trop petite pour savoir ce qui s’est passé entre nous mais on a été lié au moment même où son regard s’est posé sur moi.
C’était le seul qui pouvait me calmer quand je pleurais. Le seul avec qui je faisais réellement mes nuits, ma main dans son cou , me tête sur son cœur.


Et elle semble complètement ailleurs.

_Et on a grandi ensemble, inséparable.
Moi , la seule fille de leur groupe. J’en étais d’ailleurs pas vraiment une pour eux. Et ça ne me genait pas. J’étais traité comme un membre à part entière et y’avait pas de traitement de faveur.


Elle sourit à cette idée.
_Mais c’est vite devenu un fardeau. Comment pouvais-je grandir correctement , en tant que fille, alors que j’avais tellement peur de les décevoir ?
Mais on a pas eu le choix. Et on a affronté ça ensemble.
Tom, Bill son frère jumeau et moi .
Mes premières règles Mon premier soutien-gorge. Ma première épilation à la cire.
On pouvait pas lutter contre le temps. Alors on a fait face priant pour que rien ne change?.
Mais tout a changer, bien évidemment. J’ai changé. Et on en a pas pris compte. Mais je me battais contre moi-même pour rester celle qui l’aimait, pour ne pas le décevoir
Alors pendant des années , le petit manège a tourné.
J’enlevais mes jupes, mon maquillage pour aller le voir. Je m’attachais les cheveux et enlevais mon vernis.
Mais il faisait partie de moi, ce mec, bien sur qu’il savait. Et on a craqué tout les deux.
Parce que j’en avais assez de me cacher et qu’il en avait assez d’avoir l’impression que je lui filais entre les doigts
On croyait que ce serait mieux ainsi. Qu’en m’acceptant comme j’étais on remonterais la pente.
Mais ça était encore pire, je croit. Ca nous a bouffer. Notre amour, qu’on refoulait nous a bouffer.
Combien de fois me suis-je retrouvé presque nue sur lui dans son lit ? On pouvait crever rien que pour sentir nos peaux l’une contre l’autre.
Combien de fois il a du sortir de la douche parce qu’il ne supportait plus de voir complètement nue ?
Putain, ce que je me sentais rejeté ! Mais j’ai vite compris pourquoi . C’était un homme après tout. Rien qu’un homme faible et charnel. Et un jour tout a déraper. Parce que je l’aimais à en crever et que je ne pouvais plus supporter son contact sans en vouloir plus. Je ne pouvais pas m’empecher d’être jalouse de toutes ses filles qui passait dans son lit sans espérer d’être à leur place.

Je pense que la même chose s’est passé dans sa tête puisque ce soir là, son touché était loin d’être le même. Plus pressent peut être. Et c’est là que tout a changé réellement.
On savait tout les deux qu’on pouvait plus continuer comme ça parce qu’on s’aimait plus de la bonne façon. Du moins je croyais qu’il en étais conscient aussi. Je suis tombé de haut quand je me suis rendu compte que non. Qu’il s’efforçait encore une fois de fuir et se voiler la face.
Je croit que j’ai péter un plomb, que j’ai déraillé. Comment pouvait il me faire ça ?
La seule solution que j’ai trouvé , c’est de m’éloigner de lui , de me détacher.
Je ne finissais plus mes après-midi chez lui. C’était fini les week-ends ensemble. Fini les confidences , les révélations. Il ne restait plus que les « bonjours » et les « au revoirs », surtout les « au revoir » en faite. Ça été les six mois les plus dure de ma vie , je croit… avant ces dernières années bien sur.
J’avais l’impression de me renier moi-même , d’abandonner une partie moi.
Mais je savais que c’était la seule chose qui pouvait le faire réagir.
Et ça a marché. Au bout de six mois mais ça a marché.

C’était à une fête de Georg un de ses meilleurs amis. Il avait prétexté mon entrée au lycée pour justifier ma présence. Je n’avais pas refuser sachant très bien qu’il serait là.
Et il m’a surveillé toute la soirée, faisant attention à ce que je buvais , ce que je faisais , où j’allais.
Et je ne disais rien. Je l’attendais je croit. Et j’ai eu raison puisqu’on sait retrouver.
Et ça a fait mal. Parce qu’on a eu besoin l’un de l’autre. A en avoir mal , à vouloir crever.
Et on s’est retrouvé dans cette chambre, seuls, comme bien des fois. Mais c’était différent, Sean .C’était tellement différent


Et c’est à ce moment qu’elle craque , qu’elle se laisse aller. Sans doute pour la première fois. Ça y est , elle le sait. Il est parti pour de bon , pour toujours. Et il fait parti de son passé.
Et Sean est là , pétrifié, muet. Elle lit sur son visage tellement de chose et elle sait ce qu’il pense. Mais non , il n’a pas couché avec elle. Elle aurait sans doute préféré.

_Ça a fait mal , Sean, sanglote t’elle. Tellement mal. Je me suis senti tellement rejeté, tellement repoussé. Je m’étais abandonné à ses bras, putain. Et je lui avais tout donné. TOUT. Il a simplement dit « je ne peux pas ». Puis il est parti , s’accrochant à ses rêves, poursuivant ce qui était le plus important pour lui, me laissant crever ici. Mais je suis quoi moi sans lui , Sean ? Dis moi ce que je suis ?

Et ses sanglots redoublent. La douleur , la souffrance. C’est tout ce que voit Sean devant lui. Et il ne sait pas quoi dire. Elle a tellement mal. Mais elle a besoin de lui et il sait.
Alors il la redresse, prend son visage dans ses mains et pose son front contre le sien.
Et il la regarde, essayant de sécher ses larmes.
Et il chuchote :

_Tu es Mily. Tu entends , ma Belle ? Tu es Mily. Tu es toi. Tu es cette jeune fille au beau yeux vert et au magnifique cheveux long , noir de jais. Tu es cette fille que j’ai rencontré dans cette cafétéria et en qui j’ai vu de l’espoir. Tu as entendu ? Tu es cette fille , Mily.
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MessageSujet: Re: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange EmptyMar 28 Fév 2012 - 10:09

Ah bah oui c'est bien si tu nous mets des grandes suites comme ça =D!!
T'inquiètes pas, j’essayerais de commenter ici alors =) !!

En tout cas, l'histoire est vraiment passionnante même si je sais déjà ce qu'il va se passer après ^^.
Vivement la suite!!
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MessageSujet: Re: [E.C] Une lettre à un Ange   [E.C] Une lettre à un Ange Empty

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