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 La Loi Du Coeur

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J0hN'_D'0euF
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MessageSujet: La Loi Du Coeur   La Loi Du Coeur EmptyLun 30 Jan 2012 - 19:15

Coucou :]
Voilà, pour celles qui me connaissent, j'ai déjà posté le début de cette fiction sur un autre forum. Je tenais particulièrement à la continué ici alors voilà. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, surtout si c'est mauvais :]




Comme chaque matin, la sonnerie retentit et je suis forcée de me rendre en cours. Comme chaque jours, je rentre dans la classe et suis bousculée par les autres élèves. Comme dans chaque cours, je m’assoie là où personne ne pourrait venir parasiter mon oxygène. Comme à chaque fois, le professeur entre et demande le silence. Comme à chaque heure, il l’obtient, non sans mal.

Ce matin nous avons français et notre professeur semble aussi joyeux que schtroumpf grognon. Il commence par mettre de l’ordre dans les rangs, surtout les derniers qui sont pour ainsi dire, mal fréquentés. Je fermai les yeux et priai pour ca ne tombe pas sur moi. Pas encore.

- Mlle Farar ?

Je lève les yeux vers l'intéressé.

- Veuillez vous mettre à côté de M. Kaulitz.

Voyant que je le regardais bizarrement, il modifia sa phrase.

-M. Tom Kaulitz.

Toute la classe se mit à rire. Je jetai un bref coup d’œil à la place qui m’était destinée, puis à Tom. Son regard noir en disait long …

-Ose … me murmura-t-il.
- Et si je refuse ? demandais-je au professeur qui me regardait avec insistance, cherchant à savoir ce qui me retenais d'obéir.
-Et bien pas besoin de sortir vos affaires, venez me voir mercredi après-midi à l’occasion !

Son sourire niai affichait une vile satisfaction. Ni une, ni deux, je me levais tout en saisissant mon sac puis sortis de cette salle qui portait à présent mon énième chiffre porte malheur. Je descendis les marches quatre à quatre pour rejoindre la cour extérieur afin d’être en paix le temps de réfléchir. Au passage je croisais une pionne qui me sourit faiblement, peu convaincue que son métier lui offrait une quelcquonque jouissance.

- Salut. lançais-je sans réfléchir
-Encore renvoyée ? Quel motif ?
- Refus d'obtempérer à un ordre de Monsieur sadique en personne : changer de place ! Quand comprendra-t-il que je ne peux pas, même s'il en va de ma vie, communiquer avec un obsédé sexuel doublé d'une brute ?

Elle haussa les sourcils et passa son chemin, ne sachant certainement que répondre à mes senpiternels plaintes. Je continuai, sereine, je venais d’évacuer ma haine en quelques sortes …
Il n’y avait qu’une poignée d’élèves qui erraient dans la cour, surement par fautes de moyens de transports.



Ce petit avant goût vous donne-t-il envie de plus ?
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C.
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MessageSujet: Re: La Loi Du Coeur   La Loi Du Coeur EmptyJeu 2 Fév 2012 - 17:25

J'ai très envie d'en savoir plus ! Une suite s'impose Very Happy
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MessageSujet: Re: La Loi Du Coeur   La Loi Du Coeur EmptyVen 3 Fév 2012 - 12:01

Ravie d'avoir une lectrice :]
Bienvenue à toi ♥




Je presse le pas et vais m’asseoir sur un banc libre. Je dépose mon sac à côté de moi puis fouille à l’intérieur pour en sortir mon I-pod. La couleur du jour sera "Eric Saade" pour "Manboy". En version acoustique s'il vous plait. Je passe l’heure à regarder dans le vague, mes écouteurs dans les oreilles et les chansons qui défilent …
Comme un soulagement, la sonnerie retentis. Je range mon lecteur, me lève et vais en salle B2. J’ai musique.Tom Kaulitz n’assiste pas au cours de musique, il s’est fait renvoyer en début d’année pour avoir fait le con, et sa bande de pote par la même occasion, le prof ne l’a pas raté …
On entre tous et je vais à ma place, à côté de la fenêtre. L'air y est plus frais.
Le prof fait changer de place le frère du parasite. Je prie mais Dieu n'est pas avec moi aujourd'hui. Et merde. C’est pas mon jour. Mais la différence entre ce cours, et le précédant, c’est que celui-là je ne peux pas le manquer. Alors je ferai avec.
Il s’assied à côté de moi en silence et sort ses affaires. D’habitude il reste avec son frère et sa bande, du coup, en musique il se retrouve tout seul. C’est sur, il la rapporte un peu moins ! Le poulpe le force à être méchant, surtout avec moi. Allez savoir pourquoi, ma tête ne lui revient pas. Je me rappelle encore du jour où ils m’ont versé leur lasagne sur la tête, ce jour là j’ai bien cru que ce serai sa date de mort …
Je la ferme parce que le prof commence son cours.


- Aujourd’hui j'aimerais qu'on révise le chant. On reprend la chanson de la semaine dernière en duo, alors j’espère pour vous qu’elle est apprise car je n’aurais pas de scrupule à inscrire une bulle sur votre bulletin !

Il s’installe devant son piano, fier de son jeu de mot, et prend le temps de sortir ses partitions pendant que la classe ne ce gêne pas pour faire du bruit. Tout le monde discute, sauf peut-être Bill … Le pauvre chou est tout seul vous comprenez ? Je ne vais pas le plaindre non plus ! Il m'en faudrait un peu plus en arriver là.
Le prof termine enfin ses préparations et jette un coup d’œil à sa liste avant d’ajouter :


-Des volontaires … *silence* Non ! Je m’en doutais …

Il nous regarde un a un puis me montre du doigt. Et merde quoi ! Je me lève à contre cœur et me place devant son piano. Je m’assois sur celui-ci de façon à ne pas gêner le prof. Et bien évidemment, il a dit par groupe de deux. Je prie pour que ca ne tombe pas sur…

-Bill, aller viens.

Noooon ! Lui aussi souffle, je sens qu’on va former une bonne équipe … D’un autre côté fallait s’y attendre, je n’ai pas été interrogé depuis le début de l’année, fallait bien que ca tombe sur moi un jour ? Mais pourquoi aujourd'hui ? Et surtout. Surtout. Pourquoi avec lui ? Ce n’est pas que j’ai peur de faire un fausse note, c’est juste que j’ai un peu mal a la gorge, je vous expliquerai plus tard …

-Vous êtes prêt ? 1 … 1, 2,3 …

Le piano commence, j'observe les doigts du prof voler de note en note, c’est normalement la fille qui doit chanter en premier alors ma voix enchaine la première note puis la seconde. Je maitrisais parfaitement la situation malgré ma voix légèrement enrayée.
Je m’arrêtai, c’était à présent au tour de Bill, je savais qu’il ne chantait pas trop mal, il avait déjà été interrogé. Il continu donc sur les mêmes notes, avec les mêmes paroles et la même mélodie. J’avoue qu’il chante bien, si on efface les deux fausses notes que je viens d’entendre, c’est presque parfait ! Je suis impressionnée.
Il s’arrête à son tour. La prochaine fois qu’il faudra reprendre, on devra chanter ensemble, je sens venir la boulette …
On reprend, nos voix sont à l’unisson, je me détache de la sienne pour monter dans les aigues, deux octaves plus haut, alors que la sienne termine la phrase, on reprend ensemble, pour que je reparte dans les aigues. Il termine la chanson alors que moi, je termine la note.


-C’était presque parfait, Bill tu as fait quelques fausses notes, et toi tu es montée un peu trop haut. Je vous mets 18. Vos voix vont bien ensemble, vous devriez vous mettre ensemble la prochaine fois.

La sonnerie retentit.

-Bill tu peux y aller …

Et moi alors ? Il attend que la classe se vide avant de commencer.

-Jude, je sais que le départ de Stern t’a certainement beaucoup marqué mais il ne faut pas que tu te laisse aller. J’ai vue que tes notes avaient beaucoup chutées et tu rates de plus en plus de cours. Si tu as besoin d'en parler n'hésite pas à venir me voir ou à consulter le psychologue du lycée, nous sommes là pour t'aider à remonter la pente.
- Sauf votre respect Monsieur, je pense que vous ne savez rien de ce que je vis ou même de l'intensité de la relation qui nous liait. Veuillez rester en dehors de ma vie privé !

Les larmes me montèrent aux yeux mais je les retins avec beaucoup de volonté.
Je pris mon sac et sortis de la salle. Lorsque je franchis le pas de la porte, je voulu aller à gauche mais on retint mon bras. Légèrement énervé, je me retournai violemment.
Je fus surprise de tomber sur Bill.


- S'il te plait, pas maintenant.
- J'ai rien dis ! se défend-t-il
- En tout cas à chaque fois que tu viens me voir c’est pas pour me lancer des roses ! Ironisais-je.
- Mais je veux juste te parler.
- Fais attention si tu reste avec moi tu risque de trouer ta réputation. Ce serai domage.
- Accorde-moi au moins 2 minutes !
- Fais-vite.
- Tu chantes vraiment bien, finit-il par dire.
- Merci … articulais-je surprise
- Dis, tu voudrais pas m’enseigner quelques trucs …
- Pardon mais on est amis ?
- Heu... pas vraiment.
- Je me disais bien.

Je fis demi-tour, le plantant sur place.

- Attends ! S'il te plait, le prends pas comme ça.
- Tu veux que je le prenne comment ?
- Bah... mieux ?

Je sourpire.

- Aller. Qu'est-ce que tu risque ?

Beaucoup. Je risque beaucoup. Pour commencer ce pourrais être une autre farce de ton frère ou je ne sais quelle idiotie que vous trouvez si amusante. Mais la vie est faite de risques. Non ?
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MessageSujet: Re: La Loi Du Coeur   La Loi Du Coeur EmptyVen 3 Fév 2012 - 21:03

J'aime. Ca me plait.

Par contre, ça m'a fait rire, Tom qui s'est fait renvoyer des cours de musique. D'un coté, je me souveins que dans une interview il a dit qu'il trouvait ça bien chiant ! xD

Suite !
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MessageSujet: Re: La Loi Du Coeur   La Loi Du Coeur EmptyVen 3 Fév 2012 - 23:06

MDR contente de te voir ici Miss :]
& ravie que tu trouves ça drôle (c'étais pas voulu, j'te jures xp )
Suite dessuiste (Haha. Je suis à mourir de rire)





- Demain, même heure dans la salle de chant.
- En fait demain je...

Je le fusille du regard.

- Demain ? Demain c'est parfait.

Il affiche un grand sourire auquel je ne prends pas la peine de répondre. Je le détourne et continue mon chemin jusqu’à l’extérieur. Je sors du bahut avec l’intention de rentrer chez moi quand on m’interpelle à nouveau. C'était Bill.

- Jude tu vas ou ? On a encore cours !
- Rien à f*utre.

Il fait chier quand même Bill là ! Il ne peut pas me laisser tranquille juste deux secondes ? Je branchais mon I-pod, mis mes mains dans mes poches et continuais le chemin du retour.

[Comme vous l’avez surement deviné,
Je m’appelle Jude, mais appelez-moi Juw.
Je suis en terminale et jusqu’à présent j’avais un bulletin très bon.
Mais mon professeur de musique n’a pas tort …
Depuis le départ de Stern, ma meilleure amie, je ne vie plus …
Je ne mange plus, ne dors plus, ne travaille plus …
Je me laisse dépérir en quelque sorte …

J’ai un corps que je ne mets pas en valeur,
Je le cache avec des vêtements trop larges.
Mes cheveux sont tout le temps attachés,
Alors personne ne les a jamais vraiment vus un jour …]



J’ouvre la porte de chez moi. Un rictus marque mon visage, il va vraiment falloir que je me mette à gueuler ? Non, j’ai pas envie, d’un autre côté j’ai horreur de ça, je veux parler du désordre. Mais pas celui ou un cahier traine sur la table basse etc... Non, pire, les chaussettes de votre frère sont délaissées par terre, alors que votre petite sœur n’a pas rangé ses jouets. Votre père à omit de jeter la vielle pizza et votre mère n’a pas fait la vaisselle depuis plusieurs mois … ce genre de désordre là.

Je monte dans ma chambre sans trop de mal, façon de parler : j’ai sauté par-dessus la bassine de linges sale puis enjambé la basse de mon frère pour enfin me manger sur les Play mobiles de ma petite sœur. Je souffle enfin dans ma chambre. Je viens carrément de faire le parcours du combattant.

Je jette mon sac dans un coin de la pièce qui est, elle, bien rangé, puis me jette sur les draps noirs de mon lit. J'ai toujours eu une attirance particulière pour les draps foncés. Je prends mon oreiller et le sers fort dans mes bras. Quelques larmes coulent lorsque je repense à Stern. Elle me manque tellement depuis qu’elle a emménagé en France. Je saisis mon portable et lui écris un sms :

« Ici, d’Allemagne, je pense fort à toi !!
Tu me manque beaucoup !!
Que vais-je faire sans mon Etoile ? »



Je repose mon téléphone sur ma table de nuit, mais, en attendant sa réponse, je sombrai dans un profond sommeil de plomb.
« ♪ Comme si c'était gagné d'avance
Je contrôle l'histoire
Je prévois ma victoire
Comme un reflet dans le miroir
L'ombre derrière toi
À chacun de tes pas
Sous mes doigts tu seras sans défense
Je comblerais tes silences
Si tu tombes je tombe aussi ♪ »



Je me lève péniblement, enfin, c’est beaucoup dire, je m’assois sur mon lit et éteins mon portable qui commence à me saouler grave. Je ne pus m'empêcher de pester contre mon téléphone. L'habitude, que voulez-vous.

- P*tain de portable de m*rde je t’en foutrais moi des réveille tu vas voir un de ces quatre tu vas finir dans les chiottes tu vas faire un de ces voyages en enfers j’te préviens si tu …

Toc … Toc … Toc …

- Quoi ??

Mon frère passe sa tête dans l’entrebâillement de la porte et me sourit.

- Tu veux des croissants ?
- Non merci Alex … J’ai pas faim.

Mon frère entra dans la chambre et vint s’asseoir à côté de moi.

- Hey ! Qu’est-ce qui arrive à me petite sœur ? Elle qui avait si faim en se levant le matin ?
- Elle a pas faim. Merde !
- C'est Stern hein ?

Il me regarda tristement, comme s’il comprenait ma peine, comme s’il essayait de comprendre ma peine. Il ne comprend pas ! Il ne peut pas comprendre ! J’ai juste un manque, un vide qui s’amplifie car il ne sera jamais rempli …

[Vous vous dites surement « elle est folle » ?
Mais avez-vous déjà ressentit ce vide avant de la juger ?
Savez-vous combien il fait mal ?
Votre meilleur(e) ami(e) ?
J’en doute …
Elle essaie juste de ne plus « être »,
Elle se renferme sur l’insolence et sur ses absences …
Mais elle sait qu’elle ne pourra pas la remplacer …
Du moins, elle y croit …]



Mon frère quitta la pièce, désespéré de ne pas pouvoir faire quelque chose pour m’aider. Je me lève et ouvre grand mon placard. Il n’y a pas grand-chose, mais je prends ce qui me vient sous la main. Un jean et un T-shirt grand, trop pour moi.

[Elle essaie de dissimuler ses formes,
Car elle sait qu’elle est trop mince,
Trop maigre …
Elle arrivera un jour à se persuader de son anorexie,
Mais elle n’y arrivera pas seule …]



Mes vêtements sous le bras, je m’engouffre dans la salle de bain et ferme à clef. Je les dépose sur le rebord du lavabo trop bien rangé pour que ma famille soit passée avant moi, puis me déshabille. J’entre sous la douche et fais couler l’eau chaude.

[Un moment de liberté ?
Peut-être pense-t-elle pouvoir s’échapper ?
Pouvoir oublier sa peine et sa rancœur ?
Laisser l'eau laver toutes ses faiblesses ?]



Je sors, enfin propre, et enroule une serviette autour de moi. Je me sèche sans trop me presser, puis m’habille. Je jette un coup d’œil au miroir ou mon reflet siège. Mon regard a perdu sa vigueur d’autrefois et des cernes sont apparues depuis quelques semaines.
Mon corps est énorme. Je ne l’aime pas.


[Ne l’écoutez pas,
Un petit quarante kilo pour 1m55.
1m55 ce n'est pas grand,
Ce qui a formé son énième complexe …]



Je me coiffe et come toujours attache mes cheveux en queue de cheval. Je libère la salle de bain, qui était devenue un sonna. Je retourne dans ma chambre et saisis mon portable : « un nouveau message » .
« Toi aussi tu me manque beaucoup puce,
J’espère que tu ne m’oublieras pas !!
Comment vas-tu ?
Tu t’es fait de nouveaux amis ?

Stern … »



Je ne prends pas la peine de lui répondre, à cette heure-ci, elle devrait être en cours, et moi aussi d’ailleurs. Mais je n’ai pas une folle envie d’y aller. Si je me suis levée ce matin, c’était pour ne pas manquer mon « cours » avec Bill. Il n’a pas l’air comme son frère, méchant et mesquin … Mais qu'est-ce que je raconte moi ? Décidemment je n'ai plus toute ma tête.
Je plonge mon portable dans ma poche arrière et sors de cette chambre après avoir ouvert les volets. Quatre à quatre je descends les marches qui ont été rangées pendant mon sommeil. Je ralentis mon pas pour passer inaperçue mais c’est trop tard, mon frère vient à ma rencontre.


- Tu vas être en retard !
- Je suis en retard. Mais je m'en con-tre-fou.
- Et je peux savoir pourquoi ?

Je sentais bien qu'il commençait à perdre patience, mais au lieu de calmer le jeu, je jetais de l'huile sur le feu.

- Je n'ai nullement l'intention d'aller en cours.
- Il en ait hors de question Jude ! Je vais t'y emmener moi-même s'il le faut mais tu iras.
- Alex ? T'es pas mon père.

Sur ces derniers mots blessant, je sortis de chez moi.
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MessageSujet: Re: La Loi Du Coeur   La Loi Du Coeur EmptyMar 7 Fév 2012 - 17:38

J'adore ta façon d'écrire. C'est si bien raconté. J'ai hâte de lire la suite !
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MessageSujet: Re: La Loi Du Coeur   La Loi Du Coeur EmptyMer 8 Fév 2012 - 19:04

Oh merci c'est vraiment trop gentil ♥

_____________


Je marchais, sans but, essayant de ne plus penser, de ne plus « être » moi, mais une personne unique. Je regrettais déjà les mots blessant que j'avais craché à mon frère une heure plus tôt. Le ciel se couvrait peu à peu sans que je m’en rende compte et des gouttes vinrent s’écraser sur ma joue si creuse. Je daignais enfin relever la tête pour voir le ciel s’éclairer d’un éclair. Le tonnerre suivit, puis des trombes d’eau se mirent à tomber. Je continuai mon chemin, comme si de rien n’était. Je marchais un bout de temps et avais perdu la notion du temps qui passe car lorsque je regardais l’heure, sur mon portable, il était près de midi. Je n’ai pas faim, mais je ne peux pas rester éternellement sous la pluie.

[Elle est perdue …
Elle le sait mais n’ose se l’avouer …
Ce serai trop dur à accepter …]



Je retourne sur mes pas, toujours sous la pluie. Mes cheveux commencent à dégouliner dans mon dos alors que mes vêtements gouttent. Mon visage est trempé, enfaite, je suis trempée. Je réfléchis un instant : je ne peux pas rentrer chez moi. Mon frère doit m’en vouloir, je vais le laisser mijoter. Mais je ne peux pas attendre sous la pluie ? Je n’ai aucune solution à mon problème.

[Encore une fois,
Elle repense à son amie,
Vous vous souvenez ? Stern ?
Dans un moment comme celui-ci, ou l’on se sent seul,
Quoi de plus normal que de penser à son amie qui aurai pu être là,
Avoir une solution, ou simplement la rassurer
Lui dire que tout va s'arranger. Bien sûr,
Cela ne sera que mensonges, mais la vie est faite de mensonges,
Alors pourquoi ne pas mentir pour faire plaisir,
Pour vous faire entendre ce que vous voulez entendre ?]



-Hey ! Qu’est-ce que tu fais là ?

Je relève la tête et me retrouve à nouveau avec Bill. Celui-ci tient un parapluie noir en métal blanc.

- J’attends qu’une solution s’affiche mais rien n’y fait ! Ma tête est creuse.
- T’es pas venue ce matin.
- Je n’avais pas envie …
- T’aurai du rester chez toi. Ici tu vas attraper une grippe et après comment comptes-tu m’apprendre à chanter avec une voix cassée ?

Je souris malgré moi face à sa candeur. Il semblait si pure. Comment avais-je pus être aussi aveugle ?

- Je ne peux pas rentrer chez moi. Je me suis embrouillée avec mon frère. Mais toi tu manges pas au self ?
- Et bien d’habitude si, mais pas cette semaine. J'en avais pas envie De plus, mon frère m’a oublié ce matin … comme tous les autres … Ils mangent ensembles et je voulais pas les « déranger ». Aller viens, je t’invite chez moi ! Comme ça je te donnerai des affaires de rechanges, tu es ultra mouillée.
- Oui, c'est la définition de tremper.

Il me sourit gentiment et me tend la main. Une main que je ne prends pas. Je reste inexpressive …

- Viens ! Je ne vais pas te manger !

[Elle hésitait …
Elle savait bien que c’était une demande de « paix ».
Si elle accepte, ce serai pour elle comme remplacer Stern …
Elle ne veut pas.
Mais d’un autre côté, elle ne peut pas rester seule toute sa vie.
Il faut qu’elle ait un ami sur qui compter.
Tout le monde a besoin d'amis.]


Je saisis sa main, m’aventurant en territoire inconnu. Je me rendais soudain compte que je ne m’étais jamais vraiment posé la question : « Un ami mec ? » Ça ne m’avait jamais traversé l’esprit. Il me sourit de nouveau et se mit à marcher. Je le suivis sans trop réfléchir, marchant derrière un parfait inconnu. Enfin, pas tant que ça quand même.

- Tu vas voir, ma mère cuisine trop bien !

Je lui adressai mon premier sourire. Un sourire sincère. Plein de générosité et d’affection. Comment lui dire que je ne mangerais pas … que la nourriture soit bonne ou mauvaise.

- Tu manges au bahut normalement ?

J’hésitai un instant avant de me lancer, optant pour la sincérité.

- Désolé, mais je ne mange pas.

Il fit un « Oh » de déception. On pouvait le lire dans ses prunelles brunes, il était déçu. Je ravalais mon dégout de la nourriture et lançais à la va vite :

- Mais je veux bien faire un effort pour ta mère ! J’essayerai …
- Merci. Ca me touche, vraiment !

On continua de marcher. Il m’affirma qu’il n’habitait plus très loin, et en effet, quelques minutes à peine suffirent à trouver sa porte. Il s’essuya les pieds puis m’invita à entrer. J’essuyai mes pieds à mon tour puis entra timidement dans le large hall qui se présentait à moi. Sa maison était très très grande. Et si on la compare à la mienne, je dirais que celle-ci est un palais.
Il entre et ferme la porte de bois. Il me sourit et passe devant pour ouvrir la marche.
(Bah oui, je peux me perdre tellement c’est grand !! ><) On entre apparemment dans la cuisine. Une femme d’âge mur se retourne à notre arrivé. Elle nous sourit et parait étonné de me voir.


- M’man, j’te présente Jude.
- Enchantée !

Un grand sourire sur son visage m’est adressé, que je lui rends timidement par politesse, puis elle me détaille avant d’ajouter avec une grimace :

-Tu vas attraper froid si tu restes mouillée ma belle, Bill va te prêter des affaires pour que tu puisses te changer !

Elle lance un regard à son fils qui s’exécute.

- Oui bien sûr, viens Jude, je vais te passer du change.

Il ne me laissa pas le choix, montant à l’étage, il m’obligeait à le suivre. En haut des marches se trouvait un long et large couloir, blanc et ocre. Une moquette recouvrait le sol, alors pour ne pas l’abimer, je retirais mes chaussures que je pris à la main. Lui ne pris pas cette peine, il continua d’avancer jusqu’à la troisième porte où il s’engouffra. Portant des converses, je n’allai pas aussi vite, et je n’en étais qu’a la deuxième chaussure lorsqu’il sortit la tête de l’encadrement pour voir ou j’étais passée.

- A t’es là ! Tu pouvais garder tes chaussures tu sais. Personne ne les enlève ici.
- Oui mais j’ai les pieds trempés !
- C’est pas grave ! Lucie aurait tout nettoyée.
- Lucie ? demandais-je curieusement tout en avançant car j’avais enfin terminée.
- Oui, la femme de ménage.
- øØ La femme de ménage ? Vous ne le faites pas vous-même le ménage ?
- Non, quelle idée. Chez toi, qui le fait ?
- Ben moi. De temps en temps. Lorsque j’ai besoin d’espace, ce qui est rare car je me limite à ma chambre qui est très petite …

Venant d’entrer dans sa chambre, je comprenais le sens de ce mot : « petite » . La sienne comportait un lit double, fait et repassé ( ! ), un bureau avec ordinateur, un canapé et une petite table ou jonchaient quelques magazine. Il disparut derrière une grande armoire et en ressortit avec un T-shirt et un jean.

- Tiens. Va essayer ça dans la salle de bain.

Il me les tend et m’indique la salle d'eau du doigt.

- Prends une douche, je t’attends en bas. Attends je vais te trouver une serviette …

Il m’accompagna dans la salle de bain puis fouina dans un placard qui je dois dire, n’est pas aussi bien rangé que le reste de la maison. Puis, il quitta la pièce sur un dernier sourire. Je fermais la porte à clé, au cas où. Je prends ma douche vite fait puis enfile ses vêtements. Je nage un peu dedans, je ne les aime pas trop, il redessine mes forme avec plus de précision que les miens. Je sors de la salle de bain, toute sèche, puis descend les escaliers. Je retrouve Bill et sa mère dans la cuisine.

- Wouaa ! Je ne pensais pas que t’étais aussi mince !

Je rougis quelque peu.

- Sinon, je trouve que ça met tes formes en valeurs …

Justement, je le redoutais ce moment-là.

- Ca te va bien ! Tu devrais mettre ca plus souvent.

Un sourire se dessina sur son visage

- Je ne vais pas non plus piquer tes fringues pour aller au bahut !
- A table !

Je regarde Bill paniquée. Je ne peux pas lui faire ça, je lui ai promis de gouter au moins la nourriture de sa mère. Mais ou est-ce que je me suis aventurée ? Il pousse une chaise et m’invite à m’asseoir, ce que je fais par politesse. Il s’assoit à côté de moi, et sa mère en face de lui. Elle dépose une énorme casserole au centre de la table (énorme, c’est parce que c’est surement la première que j’en vois ><)Elle me sert en première, par politesse aussi je suppose. Je la retiens de me mettre trois cuillères de pâtes, j’ai du mal, mais je ne peux non plus dire « Désolé, je souffre de phobie alimentaire, je ne mangerais pas ! » Une fois que tout le monde est servi, elle commence à manger, Bill aussi. Je les regarde, horrifiée à l’idée de faire pareille. Je saisis ma fourchette et la plante dans mes spaghettis. Je tourne, les imitant à la perfection. Puis entre avec regret l’instrument dans ma bouche. Je mâche, ne respirant plus pour faire passer le gout. J’avale à grande peine et enfile une autre bouchée dans ma bouche qui ne demande qu’à s’arrêter. Je termine mon assiette. Mme Kaulitz me demande si j’en veux encore, mais je secoue la tête en signe négatif. Elle me propose un fromage ou un désert, mais rien n’y fait, je n’accepte plus rien et les regarde tout simplement terminer. Au final, ce diner silencieux m’a couté au moins 600 grammes. Je ne vais pas m’en plaindre, c’est vrai qu’ils me manquaient un peu quand même. Mais je ne tiens pas à revivre l'expérience. Bill et moi quittions la table, laissant sa mère débarrasser (n’allez pas imaginer que nous l’avons laissé la, fais ça et tait toi. Non ! Nous avons bien sûr insisté pour l’aider, en vain …). On monta à l'étage, dans sa chambre. Il s’affala sur son lit, soupirant. Moi ? Je m’installais sur une chaise un peu en retrait.

[Ne pensez pas pouvoir l’aider,
Lui venir en aide, l’aider à faire face à son problème.
Vous seriez bien naïf !
Elle a peur de la nourriture,
Autant que vous avez peur d’une araignée …
La vie est faite ainsi !
Sa vie est faite ainsi …
On pourrait qualifier sa beauté angélique : belle, fine, sage …
Nous ne tomberions alors que dans ce piège des apparences.
Elle n'est faite que de blasphèmes.
Imaginez Lucifer en personne et n'ayant jamais appris à faire le mal.
Il suffit de lui apprendre pour que le fil de l’histoire s’éteigne sous le chaos,
Ce jeune homme commettra une erreur,
Une seule …
Mais sa vie en sortira changée]

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MessageSujet: Re: La Loi Du Coeur   La Loi Du Coeur EmptyMer 8 Fév 2012 - 20:07

Je trouve qu'il ressort un sentiment de mélancolie, mais c'est tellement agréable à lire. Je veux savoir ce qu'il va se passer avec Bill !! Smile Alors suite.
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MessageSujet: Re: La Loi Du Coeur   La Loi Du Coeur EmptyVen 10 Fév 2012 - 16:47

Rolala que de compliments ♥️
Je te suite ça là tout de suite Smile
En espérant que tu ne me haïsse pas trop en lisant la fin... Héhéhé.


_________





Bill et moi avions parlé pendant toute l’après-midi. De lui surtout. Moi, je me cachais, comme toujours. Je n’y peux rien, c’est moi et c’est comme ça. Je jetai un bref coup d’œil à son horloge qui suffit à m’alerter.

- Il est 16H10 ! On avait rendez-vous à 16h devant la salle de musique ! On est grave en retard !
- Je vais t’avouer quelque chose … mais avant (!) Promet moi que tu te mettras pas en colère ?
- Hum … Ok c’est promis.
- Je sais chanter. Je n’ai pas besoin de cours de chant. J’ai formé un groupe avec Tom, Gus et Georg !
- øØ Pourquoi tu m’as demandé mon aide alors ?
- Réponds-moi franchement : Tu m’aurais adressé la parole si je t’avais dit « Salut, ça te dirai d’être mon amie ? » ?

Un sourire se dessina sur mes lèvres, laissant entrevoir cette réponse si incontestable.

- Tu vois ? Qu’est-ce que je disais.
- Tu aurais quand même pu me le dire plus tôt !
- Oui, je m’excuse de t’avoir menti ! Ça va ?
- C’est parfait ! ^^

Il me sourit à son tour. Quelqu’un toqua à la porte. Il me lança un regard interrogateur avant de s’élancer si élégamment vers la porte pour l’ouvrir.

- Tient, mon cher frère … Je pensais pourtant que tu mangeais avec tes amis !

Tom ne m’avais toujours pas remarqué, j’étais hors de son champ de vision.

- Mes amis sont aussi les tiens frérot ! Bon, c’est pas pour ça que je suis venu. Tu veux venir en boîte avec nous ce soir ?

Bill me lança un regard puis se retourna vers son frère, comme s’il l’avait pressentit son frère reformula sa question.

- Alors ? Tu viens ?
- Non, je ne me sens pas trop là …
- Tant pis … Une prochaine fois peut-être.

Il quitta le pallier de sa chambre pour s’engouffrer dans la pièce d’en face.

- Tu sors avec moi ce soir ? On va au ciné ?

Un ciné ? Cette question m'était de toute évidence destinée. De toute façon, je ne comptais pas rentrer tôt chez moi, alors pourquoi pas ? Mais je ne sais pourquoi, une petite voix au fond de moi-même me demandait de refuser …

- Ok. On va voir quoi ?
- Oh, je sais pas il y a plein de truc qui ont l'air sympa.

Il me cita tous les films à la une puis on commença à débattre sur quel film on allait voir. Je fini par le vaincre, et on conclut pour un film d’horreur.


Trois jours plus tard, Mercredi 9 Mai

[Je suis désolé de vous faire sauter quelques passages,
Mais le temps presse,
Ma vie n’est pas éternelle …
Pour résumé, ce soir là,
Ils sont allés au cinéma, comme prévu.
Ils se sont amusé, comme l’aurait fait n’importe quels jeunes,
Mais elle, ce n’est pas n’importe quelle jeune !

Ils sont devenus amis, comme ils le voulaient.
Mais ils ne le montrent jamais,
Ils continuent à s’ignorer mais uniquement en présence de lycéens.
Bill a gagné sa confiance, et on dirait que l’appétit de la jeune fille est revenu.
Elle prend de moins en moins contacte avec son amie Stern,
Mais, elle commence à regretter.
Elle regrette de ne pas lui avoir rendu visite …
Mais elle le fera. Un jour.]



- Depuis que j’ai pris un kilo, certains de mes T-shirts font moins leur effet !

Je regardai Bill, qui avait plus l'air amusé qu'autre chose. Je vis au fond de ses yeux une étincelle faire son apparition.

- J’ai une idée !

Je ne sais pas pourquoi mais j’ai un mauvais pressentiment.

- Mauvaise idée, annonçais-je directement.
- Cet aprème, on a une petite répète avec les mecs. Andréas va venir à la maison également. Mais avant, on a quartier libre, je vais t’emmener faire les boutiques !

Je restai silencieuse encore un moment avant de reprendre mon souffle. Il semblait tout excité.

- Tu plaisantes ?
- Non, et en plus, c’est moi qui vais t’habiller !

Non.Non.Non.

- J’accepte ton défi.

Quoi ? C'est ma bouche qui vient de prononcer ces mots ? Je veux les ravaler !

- Tu seras obligée d’accepté puisque c’est moi qui payerai !
- Il est hors de question que tu payes.
- Tu n’auras, hélas, pas le choix.

On continua ainsi pendant plusieurs minutes, mais il finit par obtenir ce qu’il voulait, mon accord. Certes, il ne l’obtint pas facilement, mais il me menaça de dire à son frère de me traumatisé, là je ripostai : « Si tu fais ça, je lui dis qu’on est ami ! », mais il avait bien sur plus d’atouts. Je ne rentrai donc pas chez moi après le déjeuner. On alla directement en centre-ville. On entra dans un premier magasin.

- Attend là, je vais tout préparer.
- Préparer quoi …

Pas le temps de finir qu’il s’était déjà faufilé entre les rayons. Je m’installai donc sur le fauteuil présenté derrière moi, comme s’il avait été là pour mes petites fesses. Je n’attendis pas moins de dix minutes quand il revint, tout fier de lui.

- Voilà ! Aller viens ...

Je le suivis jusqu’à une cabine d’essayage pourtant banale. Il ouvrit d’un revers de la main le rideau. Une montagne de vêtement régnait sur le côté de celle-ci.

- Tu vas essayer tout ça, un à un, puis sortir pour me montrer.
- Mais …
- Pas de « mais » ! Aller vas-y !

Je ne discutai pas plus. J’entrai et refermai le rideau. Saisissant le premier haut qui jonchait la pile, j’eu un air de dégout : Un T-shirt serré blanc avec un col en V et, pour bas, un jean slim noir. Il a du gout mais quand même. Moi porter ça ?
J’enfilai le tout sans rechigner puis sortis de la cabine. Il devait avoir un compas dans l'œil, car tous les vêtements que j'avais enfilés étaient à ma taille. Les yeux de mon partenaire devinrent des soucoupes alors que sa bouche formait un O.


- Ferme la bouche on dirait que t’as vu un fantôme.
- Presque. Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de Jude ?

Je levais les yeux au ciel, il adopta un ton plus sérieux avant de continuer.

- Tu es superbe ! Ça met tes formes ( avantageuses je dois dire ) en valeur.
- C’est justement ça qui me chagrine. Je n’aime pas sentir les regards se poser sur moi, comme une bête de foire !

Bill se leva et vint se placer en face de moi. Il ne me saisit pas la main car il savait que j’avais horreur de ça, mais il en mourrait d’envie.

- Ecoute Jude, il faut que tu prennes confiance en toi, regarde, c’est un bon début : tu commences à manger ! Maintenant, il faut que tu deviennes sexy, car tu es faite pour devenir ainsi.

Je lui esquissai un sourire avant de repartir dans la cabine. Les éléments suivants étaient une mini-jupe accordée à un débardeur gris. Le tout, ajusté par de longs bas noir qui s’arrêtaient mi-cuisses. Après avoir essayée tout ça, je ressortis pour de nouvelles critiques. Une fois de plus il n‘en revint pas.

- Tes jambes sont faites pour porter des mini jupes je t’assure !

[S’il lui apprend à avoir confiance en soi,
Il lui permet de devenir ce qu’elle est : un pion du mal.

Bien sûr, Il ne le sait pas encore,
Vous non lus ne devriez pas le savoir,
Mais je veille à ce que mon rôle soit bien fait :
Vous inciter à trembler devant mes mots …]



On a continué comme ça jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il était en retard pour sa répète. Il appela donc un taxi qui me déposa d’abord chez moi.

- J'te dis à demain.
- Ouai. Bonne chance pour ta répétition.
- Merci.

Je descendis du taxi, et alors que je m’apprêtais à claquer la portière, Bill la retint.

- Demain, je compte sur toi pour venir avec tes nouveaux vêtements. Et n’oublies pas de te maquiller, ça fera mieux ! Bon je te laisse sinon je vais aggraver mon cas.

Il esquissa une grimace. Je fermai la portière et la voiture démarra au quart de tour. Je regardai mélancoliquement la voiture partir, et sortir de mon champ de vision. Mes paquets à la main, je me tournai pour faire face à la dure réalité, mon chez moi. Je gravis ces quelques marches usées par le temps, puis ouvris la porte avec mon coude car j’avais les mains pleines. Il n’y avait personne. Etonnant vu l’heure ! Il est plus de 4 heure de l’après midi. Ma sœur devrait être là, au milieu du salon en courant autour de la table, mon frère à ses trousses. J’esquissai un léger sourire en raison de ce vague souvenir. Il n’empêche que c’est tout de même bizarre. Je ne me pose pas plus de que questions et monte dans ma chambre pour déposer mon chargement. Je m’effondre sur mon lit en pensant à Stern. STERN ! Il faut que je l’appelle, je le lui avais promis ! J’attrapai mon portable et compose son numéro que je connais par cœur.

- Allo ?
- Stern ?! Désolé de ne pas t’avoir appelée avant ! Je suis allé faire du shopping.
- T’inquiète pas Puce. T’as pas à te justifier. Tu t’es amusé au moins ?
- Oui, beaucoup. Je me suis fait un nouveau look … enfin, Bill m’a attribué un nouveau look …
- Encore Bill ? Mais dis-moi, tu le vois souvent en ce moment …
- JUDE !!!!!!!!!!!!! DESCENDS TOUT DE SUITE !!!!!!!!!!!

Aïe. Si mon frère me hurle dessus, c'est que la fin du monde approche. Ok j'exagère un peu : c'est que ma fin approche. J'adresse un dernier mot à Stern pour ne pas faire languir le coléreux.

- Désolé, mais je dois te laisser, mon frère est entrain de crier mon nom dans toute la maison …
- Ca c’est pas bon signe … surtout que ton frère cri pas souvent.
- Merci de m’encourager … --‘
- Mais de rien. Tu sais bien que je suis là pour ça. Bon, je t’appellerai demain alors ! Bisous à toi Pupuce !
- Fais de beaux rêves mon étoile.

Sur ce, elle raccrocha. Je jetais mon téléphone sur mon lit pour être sûr que le choque s’amortisse. J’ouvris ma porte qui claqua contre le mur. Mon frère se tenait juste derrière.

- Désolé Alex, j’étais au téléphone avec Stern, je pouvais pas lui raccrocher au nez ça se fait pas !
- T’étais ou cet après-midi ? Je t’ai appelé cent fois !
- Euh... Aujourd’hui j’ai oublié mon portable sur ma table de nuit. Je me suis couchée tard hier et ce matin j’étais dans le pâté alors je l’ai oublié ! Tu m’en veux ?

J'eus droit au regard noir de mon frère, et d'après ce que j'en sais, c'est une exclusivité.

- Oui ! Tu te rends compte que je me suis iniquité pour toi toute l’après-midi ? T’as oublié qu’aujourd’hui on est mercredi ? Et tu sais que normalement on passe les mercredis ensemble au skate Park ? Je t’es attendu à la sortie… Mais t’es pas venue …

Je compris alors mon erreur. Avoir oublié ma propre famille. Je regrette de l’avoir fait souffrir comme ça, d’un autre côté, ça prouve qu’il m’aime. Je me trouve égoïste de penser comme ça. Je le serrais très fort dans mes bras.

- Je suis désolé Alex. Sincèrement, je ferais le ménage toute la semaine !

Il se décolla de moi et me souris non sans humour.

- Ah, parce que c’est pas toi qui le fais d’habitude ?
- Bah si puisque qu’on a des parents absents H 24.

Alex m’ébouriffa les cheveux.

- Leur en veux pas petite sœur, ils font de leur mieux …

Il quitta ma chambre avec un regard d’encouragement. Je fermai la porte derrière lui et attendis que ses pas ne soient plus. Instinctivement, je détachai mes cheveux qui ne demandaient que ça et balance le chow-chow à travers la porte de la salle de bain. Dans le mille ! Il atterri sur le rebord du lavabo, comme à son habitude. Je prends mon pyjama et vais dans la salle de bain avec pour intention de prendre une douche froide.

Je l’eu bien vite terminé. Mes cheveux à présent propre volent comme au contact d’un courant d’air. Je n’aime pas vraiment ma coupe, trop simple pour moi. J’aime les choses complexes. Je regarde mon pâle reflet dans le miroir et comme chaque fois je réussi à me trouver mille et un défauts … mais, je ne suis plus aussi mince, et je dois dire que c’est en partie grâce à Bill, surtout que ma visite médical approche ! Et ils m’auraient surement envoyée voir un psy. Je me promis de le remercier le lendemain.

[Ils, c’est les autres,
Ceux qu’elle n’aime pas,
Ceux qu’elle ne connaît pas,
Ceux qui la jugent,
Ceux qui veulent l’aider,
C’est les autres, le monde …]



Je sors de la salle de bain, satisfaite de ma silhouette. Il me reste malheureusement une grande partie du chemin à parcourir.

[Vous vous dites surement mais quel chemin ?
Et bien ce chemin,
C’est pour elle un obstacle à sa vie qu’elle a décidé de sauter,
Masi pas tout d’un coup …
Cet obstacle, c’est apprendre à avoir confiance en elle …]



Mon débardeur et mon shorty ne me tienne pas assez chaud en cette froide nuit de Mai. Je remonte les couvertures sur moi. Ce soir, je n’ai pas mangé. Mais je n’ai pas faim Pas aujourd’hui Demain peut-être ? Morphée ne tarde pas à m’emporter dans son monde de reflet, ce monde ou la vie est plus facile : les rêves.

« ♪ Comme si c'était gagné d'avance
Je contrôle l'histoire
Je prévois ma victoire
Comme un reflet dans le miroir
L'ombre derrière toi
À chacun de tes pas
Sous mes doigts tu seras sans défense
Je comblerais tes silences
Si tu tombes je tombe aussi ♪ »



J’ouvre péniblement les yeux et me retrouve enroulée dans ma couverture. Je me dépatouille et sors de mon lit non sans peine. Je traine ma carcasse jusqu’à la salle de bain et jauge mon reflet dans ce triste bout de verre. Il faut que je me coiffe ça c’est sûr ! Je m’exécute et attache mes cheveux pour entrer dans la douche. Je prends de nouveau une douche froide histoire de réveiller mon cerveau engourdi. Je sors et attrape une serviette que je me dépêche d’enrouler autour de ma taille. Je cours jusqu’à ma chambre et regarde l‘heure qui affiche 7h50. Il faut que je me grouille. Comme une vilaine habitude j’attrape les vêtements du dessus de la pile et m’apprête à les mettre, mais alors je me souviens de la promesse que j’ai faite à Bill pas plus tard qu’hier : « Demain, je compte sur toi pour venir avec tes nouveaux vêtements ! Et n’oublies pas de te maquiller, ça fera mieux … ». Arg ! Je lui ai promis ! Remarque, non je ne crois pas. Et puis mince, il faut que je fasse des efforts si je veux rester son amie ! Je fouille donc dans les paquets que j’ai ramenée hier et en sors un T-shirt avec le col en V bleu pétrole et un jean slim noir. Comme il ne fait pas très chaud, j’enfile également une veste en cuir noir. Voilà ! Ah non, il m’a aussi demandé de me maquiller. Je retourne dans la salle de bain et cherche un crayon dans mon placard. Il doit bien y en avoir un ! Je sais que Stern m’en avait offert un pour mes dis ans. Ahh ! Le voilà ! Je m’en empare d’un geste impatient et d’une main habile je surligne mes yeux de crayon noir.

[N’importe qui aurait pu dire qu’elle en avait mis toute sa vie,
Sa main s’agitait avec des gestes précis,
Mais je ne suis pas n’importe qui,
Et je peux vous assurez que c’est bien la première fois !
C’est comme inscrit dans sa nature …
Sa nature …]


J’ai enfin terminée. Je descends enfin et attrape mon sac posé à l’entrée. J’ouvre la porte à la volée et m’apprête à sortir mais c’est la voix de mon frère qui me retient de justesse.

- Jude attend !

Je me stoppe instinctivement et me retourne pour lui faire face, surpris il lâche ce qu’il avait entre les mains, qui, en l’occurrence, était mon portable.

- Nooooon !

Je me précipite vers celui-ci pour en ramasser les débris. Briser, il est foutu !

- Alex tu pourrais faire un peu attention, m*rde !

Je me relevais, contemplant mon téléphone qui n’est plus qu’un morceau de plastique et un peu métallique. Je n’eut pas le temps de relever mon regard vers mon frère qu’il me serra fort dans ces bras. Je ne compris pas tout de suite le motif de ce geste trop exagéré, mais il eut bien vite fait de me l’expliquer.

- T’es belle !
- Euh... Merci. Mais lâche-moi parce que je vais être en retard !

Il s’exécuta, continuant de me regarder. Je quittais la maison, mais il ne me quitta pas des yeux. Si ça fait cet effet là sur mon frère que vont penser les autres ? Je le serai bien assez tôt. J’accélérais mon pas pour me mettre à courir. Mon sac, peu lourd [quasi vide xD], rebondissait sur mes hanches, ce qui eut vite pour effet de m’agacer. Non loin de là, je pu apercevoir la grille du bahut se fermer. Je fis un sprint impressionnant, jamais je ne m’en aurai cru capable, et arrivais juste à temps pour pouvoir me glisser à l’intérieur.

-C’est bien la première fois que je vois quelqu’un faire autant d’effort pour entrer !

Le pion qui se tenait en face de moi éclata d’un rire rauque qui fit tressauter ses lèvres.

- Aller, je te laisse pour cette fois .

Il ne me le répéta pas deux fois, je parti vers la salle C6. Je crois qu’à cette heure j’ai français. Voilà bien 3 semaines que je n’ai pas remis les pieds dans ce cours. Arrivée devant cette salle je me surpris à hésiter d’entrer. De quoi je pouvais bien avoir peur ?

[Une question évidente non ?
Elle a peur de ce qu’elle a toujours redoutée,
Une réponse pourtant simple …
Vous ne trouvez pas ?
Elle a peur du regard des autres …]



Je toquais trois fois puis poussais la poignée. Le professeur qui avait déjà commencé son cours s’interrompit et me regarda avec un regard haineux, comme vexé que j’eus dérangé sont cours. Les autres, eux, me regardaient comme ils regardaient une nouvelle élève, visiblement surpris. D’un geste de la main, le professeur m’engagea à m’asseoir. Je passais dans les rangs, ignorant le regard des autres qui se faisait de plus en plus pesant. Surtout celui de Bill, que je m’efforçais d’éviter. Je m’asseyais contre la fenêtre, à l’autre côté de Bill, son frère et sa bande : Andréas, Gustav et Georg. Le cours continua dans le plus grand calme. Un calme presque anormal. Mais je fis comme si de rien était. La sonnerie retentit, comme libératrice à mon supplice. Je me faufilais à travers les élèves qui se dépêchaient pour ranger leurs affaires. D’un pas pressé je rejoignis les toilettes des filles et m’engouffrais dans l’un d’eux. Je fermai la porte à clé, m’assis sur la cuvette et laissais échapper mes sanglots. Je pestais intérieurement contre Bill : « Pourquoi avais-je accepté ? ». Je m’arrêtais car un groupe de fille qu’on appelle « populaire » était entré dans les toilettes. Je remontais mes genoux contre ma poitrine pour passer inaperçue. C’est là que j’entendis leur conversation.
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MessageSujet: Re: La Loi Du Coeur   La Loi Du Coeur EmptySam 11 Fév 2012 - 9:49

Ce sont des compliments mérités, j'aime ton style Very Happy.
Bill à intérêt de la consoler xD. J'ai hâte de savoir ce que le groupe de fille "populaire " vont bien pouvoir dire !! Smile
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MessageSujet: Re: La Loi Du Coeur   La Loi Du Coeur EmptyDim 26 Fév 2012 - 2:09

-Vous avez vue ? Jude s’est fait un nouveau look on dirait !
[rires]
-Mais c’est qu’elle essaie de nous faire concurrence cette peste.
-Dis pas n’importe quoi ! T’as vu sa tête ?
-Bah justement, maquillée elle n’est pas moche ! Pas moche du tout même !
-Tu veux vraiment nous briser le moral ?
-On y va ? Sinon on va se faire jeter.
-Ouais aller venez.

Elles quittèrent les toilettes. Ce que je fis à mon tour avec empressement car j’allais, moi aussi être encore en retard. Alors que je sortais des WC on m’attrapa le bras.

- Attends t’en va pas si vite !
- Bill ? murmurais-je. Pas maintenant et si on nous voit ?
- J’ai plus envie de cacher notre amitié.
- Ah bon ? Et pourquoi si soudainement tu changes d’avis?
- Bah …

Il n’eut pas le temps de répondre, son frère s’empressa de nous rejoindre, suivi de ses trois chiens.

- Bah alors Bill, tu nous présente pas à ta nouvelle copine ?
[rires]
- C’est pas une nouvelle, c’est Jude. Jude Farar.
- Tient donc ! Jude, ça fait longtemps. T’as changé quelque chose ?

Je n’avais pas envie d’être gentille, surtout pas avec lui, lui qui pendant des années m’a rendu la vie impossible.

- Non ? Sans blague ?
- Mais c’est qu’elle est agressive dis-moi.

Il se rapproche de moi.

- … et j’aime ça, ajoute-t-il en collant sa bouche à mon oreille.
- Bon ce n’est pas tout mais faut qu’on y aille, n’est-ce pas Jude.
- Oui.

Je le suivi dans les méandres de couloirs jusqu’à notre salle, suivi de près par les autres. On arrive juste à temps, le professeur ne nous sanctionne pas mais il nous jette un regard noir. On n’est pas vraiment apprécié je vois.



Jeudi 10 Mai, 18h45

- P***** de dissert’ de M**** !!!

J’ai beau être seule, je parle quand même. J’en ai marre, ça fait deux heures que je travaille sur ma dissertation, mais je n’arrive pas à me concentrer. J’aurai bien appelé Stern mais Alex ne m’as pas épargné mon portable. La sonnerie retentit. Alléluia ! Je me précipite vers la porte, heureuse de pouvoir quitter cette feuille blanche 2 minutes.

- Tient, Bill ! Qu’est-ce qui t’amène ?
- Tu fais quoi ce soir ?
- Ce soir … ce soir j’ai rien de prévue, pourquoi ?
- Je vais en boite avec mon frère, Andréas, Gus et Georg, tu veux venir ?

Il vit une lueur d’hésitation naitre dans mes yeux alors il s’empressa d’ajouter.

- Si tu veux on peut aller dans une autre boite, ou alors on peut ne pas y aller, on regarde un film tranquille ou …
- Non c’est bon, je suis d’accord.
- C’est vrai ?
- Non je blaguais. A ton avis ?
- Bon d’accord je te crois. Je passe te prendre dans une heure, habille toi avec une mini-jupe, on entrera plus facilement.
- Ok, comme tu voudras …

Il quitte le pas de ma porte pour entrer dans une grosse voiture noire, garée devant mon jardin. Je rentre chez moi. Etonnée qu’il se soit rappelé que je n’avais plus de portable. Sur cette pensée je me mis à rire toute seule. Heureusement qu’il n’y avait personne chez moi, et encore heureux que je n’habite pas à côté de l’asile, sinon j’y aurai certainement séjournée. Mon frère a emmené ma petite sœur au parc alors que mes parents travaillent, comme toujours. Je monte dans ma chambre et ouvre mon placard, récemment rangé. Je prends comme convenue une mini-jupe, que je choisis noire. Et assemble le tout avec un débardeur, noir également, à bordure en dentelle fine. Même si je n’ai pas choisi ces vêtements, j’eu la chance de choisir leur couleurs . Je vais à la salle de bain et dépose mes affaires sur le rebord de l’évier, comme à mon habitude. Je me dévêtis, puis entre dans la douche que je fais couler chaude. Je reste un long moment-là, sous la douche, sentant chaque particule d’eau couler sur mon corps pale. Je finis par sortir, je ne peux pas rester éternellement sous la douche. Je m’enroule dans une serviette moelleuse et me sèche rapidement. J’enfile les vêtements que j’avais choisis et attrape ma trousse de maquillage. D’un même geste je saisis le crayon et surligna mes yeux bleu océan. Un bleu si pale, que si vous fixiez mes yeux pendant quelques minutes, ils vous paraitrez gris.
Je sors de la salle de bain. Je me tiens debout, au centre de ma chambre … et je ne sais pas quoi faire pour passer le temps. Je pourrai peut-être choisir des chaussures ? Je vais jusqu’à l’armoire. Je n’ai pas un grand choix possible. Je choisis les talons Noirs. J’allume ma chaine Hi-fi et mets la radio. Par chance je tombe sur une chanson de Kyo, je la connais bien cette chanson alors je me mets à chanter …


« … Le pouvoir d'aimer à jamais, pour toujours, sans l'ombre d'un doute
Comment imaginer que l'on voudrait s'en séparer

Mais elle a de ses mains prit le plus cher
De c'qu'il y'a en nous en semant la guerre
Elle règne en semant la guerre
Elle règne à l'ombre du soleil
Elle règne en semant la guerre
Elle règne

Plus tu l’aimes, plus je saigne
Je reste à terre, à l’ombre du soleil
Vient me libérer de mon sommeil, je suis à ta merci … »


Cette chanson est pourtant ancienne, il est étrange qu’elle passe encore. Ils doivent avoir la nostalgie du temps passé. Je regarde l’heure : 19h30. Plus qu’un quart d’heure et il sera là. Je me laisse tomber sur mon lit et ferme les yeux, juste un instant …
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MessageSujet: Re: La Loi Du Coeur   La Loi Du Coeur EmptyDim 26 Fév 2012 - 10:19

Suite !!!! Smile
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MessageSujet: Re: La Loi Du Coeur   La Loi Du Coeur EmptyDim 26 Fév 2012 - 13:11

Dring … Dring …

Je me réveille en sursaut. La sonnerie ? La sonnerie. Je me lève d’un bon, jette un dernier regard au miroir, puis file en bas. J’ouvre la porte à la volé et redécouvre Bill.


- Ca fait 10 minutes que je sonne !
- Désolé je m’étais assoupi !
- Pas grave, aller viens …

Il partit en direction de la voiture qui nous attendait. J’eu une surprise lorsque je vis Tom et les autres, également dans cette voiture. Je ne chipotai pas et monta à l’intérieur. Je n’eus d’autres choix que de m’asseoir entre Bill et Tom. La chance. Bill donna trois coups sur la vitre tintée qui nous séparait du chauffeur et la voiture démarra.

- Elégante demoiselle que tu nous emmène Bill, tes gouts s’améliorent, ne put s’empêcher de commenter Tom.

Bill lui lança un regard noir que son frère ignora, il reporta son attention sur moi.

- Je propose qu’on reparte sur de bonnes bases … continua-t-il à mon intention.

Se reconvertirait-il en personne sympathique ? Je me suis tout simplement peut-être trompé à son sujet.


- … on pourrait commencer par un lit, puis ensuite on verrait pour une baignoire.

Non, je retire ce que je viens de penser. Les trois autres rient, bientôt accompagnés par Tom.

- Ca ne m’étonnerai pas que ce soir tu rentres seul. Quelqu’un qui a une tête de calamar ne devrai pas trouver autant de filles qu’il le prétend.

Cette fois, ce fut Bill qui se retint de rire.

- Mon nom est Tom, et non : « tête de calamar » !

Il semblait indigné, et n’ouvrit plus la bouche jusqu’à la fin du trajet. J’en profitai pour détailler les trois autres. L’un était plus carré qu’il n’y paraissait. Une masse de muscle. Les cheveux raides, brun, il arborait un style classique. Son visage ne trahissait aucune émotion. Un autre, plus petit, ressemblait déjà plus à une personne normale. Ses cheveux blond, coiffés en brosse étaient relativement court. Il portait un T-shirt et un jean Levis. Il semblait perdu dans ses pensées. Le dernier maintenait ses mains croisées, il était impatient. Son regard châtaigne n’avait de cesse que de jeter des regards impatients à l’extérieur. Lui arborait un look particulier. Au premier coup d’œil, on aurait pu dire qu’il était classique, mais quelque chose déferlait de lui, une aura de bienveillance. Mon regard ne pouvait le quitter, comme accrocher à ses yeux. Ses cheveux étaient en revanche châtain, d’une ressemblance frappante avec Sophia Bush (cherchez l’erreur ?). L’arrêt de la voiture me tira de mon état de transe. Mes joues s’empourprèrent comme si j’avais commis l’acte impardonnable. Bill ouvrit la portière et m’invita à descendre. Je ne saisis pas sa main, je n’aime pas vraiment les contacts. Mais je lui souris pour lui montrer que ce n’était en aucun cas sa faute. Il le comprit, je pense et parti devant. Je le suivis de près. Essayant de ne pas le perdre des yeux dans cette pénombre. Une faible lumière éclairait l’entrée d’un long corridor ou émanait déjà les sons des DJ. Un garde, ou un vigil je ne sais pas, barrait notre route. Il toisa sur nous un regard menaçant. Tom s’avança devant nous et salua l’inconnu qui esquiva un sourire presque imperceptible. Il se retira et laissa passer Tom et les autres, en revanche, il m’arrêta avec sa main, en prononçant d’une voix grave :

-Et elle c’est qui ?

J’allai répondre mais Tom me devança …

- C’est ma copine. Bien sûr, elle nous accompagne.

Il entoura mes épaules de son bras et me força à avancer.

- Tu rêves là j’espère ? murmurais-je.
- Je t’ai fait entrer, alors à toi de me rendre l’appareil, ce soir, c’est toi qui sera ma copine.

Je restai immobile, lui continua son chemin, suivi de près par ses acolytes, qui me dépassèrent d’un pas pressé. Bill me secoua légèrement, ce qui me fis revenir à moi.

- Ca va Jude ?
- … Oui.
- T’es bizarre !
- Non ça va. Aller viens …

On s’entraina chacun vers la salle principale. Un brouhaha persistant obstruait l’espace libre. Par chance, Bill distingua son frère qui avait déjà réservé une table. Il lui fit signe de venir, il m’entraina donc avec lui dans son chemin. Avec beaucoup de mal, nous avons traversé la piste de dance, mais nous atteignons finalement la fameuse table de 8 places … Bill se laisse tomber lourdement sur la banquette alors que je prends soin de m’asseoir avec grace. Un serveur arrive et nous dépose 6 verre remplit d’un même liquide incolore. Ils ont dû commander pour nous …

- J’ai pris vos commandes, je vous ai commandé des vodkas, confirma Tom.

Prends ton courage à deux mains et dis-leur.


- J’ai jamais bu d’alcool.

Ils rirent tous. Voyant que je ne bronchais pas, Tom redevint sérieux.

- Sans blagues ?
- Sans blagues.
- Bois cul sec. Au début c’est un peu fort, mais on s’habitue.

Je saisis le verre avec mes deux mains puis, cul sec, avala le contenu. En effet, c’était assez fort, voire écœurant, mais il a dit qu’on s’habituait non ? J’effectue une grimace qui les fait rire, puis eux aussi avale cul-sec. Une petite minute passe, sans que personne n’ose démarrer une discussion. Tom, Georg et Gustav se lève, ayant tous intercepté leur proies. Bill se lève à son tour.

- Je vais boire un verre au bar, rejoins moi après si tu veux.

Il me quitta à son tour, me laissant seule avec Andréas. Je n’osais poser mon regard sur lui une nouvelle fois.

- Jude c’est ca ?

J’hochais la tête timidement.

- Serveur, un autre verre s’il vous plait, dit-il en levant une main pour lui faire signe.

[Les minutes s’enfilèrent aussi rapides que les verres,
Elle fut bientôt complètement saoule,
C’est sa première fois avec l’alcool.
Etant inconsciente pendant ces instants importants pour le déroulement de l’histoire,
Je serai dans l’obligation de remplacer le narrateur quelques instants …

Elle n’avait jamais bu jusqu’à présent.
Les effets de l’alcool déferlaient en elle comme une vague trop rapide.
Elle se laissa vite aller au bien être qui la submergea.
Se déhanchant sur la piste, accompagnée de Tom et d’Andréas,
Celui-ci riait à la voir presque différente.
Pour lui, ce n’était qu’un jouet.
Un jouet de plus, il en ferait peut-être bon usage.

La soirée se termina tout de même.
Bill n’avait pas bu plus de trois verres, il tenait l’alcool.
Les autres aussi, excepté Jude.
Ils remontèrent tous dans la voiture, Jude sous le bras d’Andréas,
Sous l’œil examinateur de Tom, qui surveillait ses gestes.
Dans le véhicule, elle s’installa à côté de celui-ci.
Elle ne comprenait pas, devenant quelqu’un de différent …
Ils la déposèrent chez elle, devant sa porte.
Ils avaient voulu tirer à la courte paille pour savoir qui d’entre eux,
Iraient la mener à l’intérieur.
Bill les trouvait écœurant, Il descendit, la rage aux dents.
Il ouvrit la porte qui était resté ouverte et hésita sur le chemin à prendre,
C’était la première fois qu’il entrait chez Jude.
Dans ses bras, elle dormait.
Ce poids léger et réconfortant ne pesait rien pour lui.
Il trouva sans mal le salon, puis la posa avec délicatesse sur le canapé, la recouvrant de couvertures …]
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MessageSujet: Re: La Loi Du Coeur   La Loi Du Coeur EmptyMar 28 Fév 2012 - 19:18

J'aaaadoooore !!!!!!!!!! Suite.
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MessageSujet: Re: La Loi Du Coeur   La Loi Du Coeur EmptyMer 29 Fév 2012 - 18:37

Vendredi 11 Mai, 10h00



Une affreuse migraine me tira de mon sommeil. Je voulu me retourner, pour faire face à mon réveil, mais heurta violemment le sol. Je pris enfin conscience que je n’étais pas dans ma chambre mais dans le salon. J’essayai de me rappeler ma soirée d’hier mais en vain, mes souvenirs étaient flous. Je me relevai, mais trop vite apparemment, car j’eus un vertige. Je m’assis un moment, puis tenta de me relever. Cette fois j’eus plus de chance … Je me précipitai dans la cuisine pour attraper un cachet d’aspirine. Je l’avalai bien vite, espérant qu’il fasse effet rapidement. Je ne perdis pas le nord, et jeta un bref coup d’œil à l’horloge qui affichait : 10h03. Merde ! Ce matin, j’étais censée commencer à 8h00. Et puis zut. Je me laissai tomber sur une chaise et pris ma tête dans mes mains, désespérant de ne plus trouver mes souvenirs. Je me souvenais avoir bu, beaucoup bu. En boîte, j’ai bu avec … Andréas, je me souviens de lui ! Il … Il quoi ? La sonnerie me tira de mes songes, me forçant à me lever. A contre cœur, j’allai ouvrir la porte
.

- Salut, je voulais savoir comment tu allais ? Tu n’es pas venue ce matin, commenta un Bill tout joyeux.

Je le dévisageai un instant, puis d’une voix lasse, l’invita à entrer.


- Ca va ? T’as l’air patraque.
- Patraque ? C’est quoi ce mot ?
- Laisse tomber le mot, réponds …
- Boff, j’ai mal à la tête et je me souviens plus de ce que j’ai foutu hier soir pour me retrouver sur le canapé ce matin …
- Tu te souviens pas ?

Un espoir s’illumina en moi. Peut-être que lui savait.

- Tu sais ce qui m’est arrivé ?

Il hésita un court instant avant de tout déballer …



Vendredi 11 Mai, 18h45

Bill quitta ma maison, il devait rentrer chez lui avant que sa mère s’inquiète. Je montai dans ma chambre à grande enjambées alors que j’entendis la porte s’ouvrir. Etrange. Mon frère devrait être dehors, avec je ne sais qui. Ma petite sœur est chez mes grands-parents. Je redescends sur la pointe des pieds, curieuse. Je suis surprise de découvrir ma mère. A cette heure-ci, à la maison, c’est étonnant, ça cache quelque chose …


- Jude ! Ça va ?
- Oh ! Tu t’es rappelé que t’avais des enfants ?

J’ajoute un sourire niais à cette tirade et me félicite. Elle parait vexer, mais fais comme si de rien n’était.

- Tu n’as pas répondu à ma question.
- Euh … laisse-moi réfléchir … Ca fais combien de temps qu’on s’est pas vu ? Ca fait bien 3 mois avant ta dernière apparition dans cette maison …
- Ton père est rentré ?
- Non, lui aussi nous a oublié.
- Il ne va pas tarder …
- J’en doute, il ne rentre jamais avant 12h00.

Je commençais à peine à m’amuser qu’elle s’énerva.

- S’en ai assez, monte dans ta chambre !
- C’est une bonne idée. J’en avais justement l’intention …

J’obéis à ses ordres de mon plein gré, pour une fois. Je fermai violemment la porte de ma chambre qui ne manqua pas de claquer. Je me laisse tomber une fois de plus sur mon lit et attends. Attends quoi ? Je me levai et choisi quelques vêtements de mon armoire. Je pris une douche froide, puis les enfila, évitant de croire le reflet du miroir. Je me maquillai les yeux de noir puis retourna dans ma chambre. J’avais préalablement enfilée : une jupe en jean et un débardeur gris.

[Elle ne regrette pas son attitude.
Elle n’est pas certaine d’aimer ses parents.
Elle sait qu’elle aime son frère et sa sœur.
Mais sait-elle si elle s’aime ?

Son père est grand, il n’a pas encore gagné de ventre pour son âge.
Il détient des cheveux noirs de jais et de petits yeux vert émeraudes.
Il n’est, jamais présent.
Il travail midi, matin et soir.

Sa mère est de taille moyenne,
Une chevelure brune très foncée créée son charme.
On pourrait se perdre dans ses yeux noirs,
Et lorsque que la colère lui monte à la tête, des flammes virtuelles y jaillissent.

Son frère, Alex, a tiré les cheveux de sa mère et la taille de son père.
En revanche, dieux sait où il a pêché sa gentillesse et sa gratitude.
Au contraire de sa sœur, Melinda, qui est petite, mais reflète les cheveux noir profond de son père …]

Alors que mes pensées convergeaient, elles se rassemblèrent, formant une image distincte : Stern. Je ne pouvais l’appeler, mon téléphone avait rendu l’âme. Je pourrais lui envoyer un mail, mais l’ordinateur est en bas, et croiser ma mère et la dernière des choses à faire. Je n’eue pas le temps d’y réfléchir plus longtemps qu’on criait déjà mon nom.

- Jude ! Descend !

Je pourrais reconnaitre la voix de mon père entre mille. Vous pouvez ici remarquer sa délicatesse. Je m’exécutai, mais cette fois, à contre cœur. Une chose extrêmement rare se produisit un instant sous mes yeux. Mon père, ma mère, mon frère et ma petite sœur, étaient tous là, assis dans le salon, à m’attendre.

- On dirait presque une réunion de famille.

Mon sarcasme, en revanche, ne manquait jamais à l’appel.

- Jude, remballe ton sarcasme un instant et vient t’asseoir. Ton père et moi avons une chose importante à vous dire …

Je ne discutai pas lus longtemps, ce n’était pas la peine avec ma mère. Je m’assis à côté de mon frère qui tapotait la place qu’il m’avait gentiment réservé.

- Votre mère et moi-même, avons longuement réfléchis. Et nous pensons que la meilleure chose à faire, c’est que nous divorcions.

Cela me fit l’effet d’un coup de poignard dans le cœur …

- Chacun irai habiter de son côté, j’emmènerai Jude, et Martha prendra Alex et Melinda.

… qu’on tourne et qu’on retourne …

- Votre mère va aller habitait en France, à Paris. Moi, je n’irai pas très loin, deux rues plus loin.

… qu’on enfonce et qu’on abat sur mes entrailles.

- Martha s’en vas demain matin. Je déménage demain également, Jude, tu m’accompagne alors fais tes valises.

C’en été trop. Je me levai violemment, et parti dans ma chambre, ne cherchant pas à cacher mes larmes. Je fis claquer la porte à nouveau, pour qu’ils puissent tous contempler le fruit de leur destruction. Je m’effondrai sur mon lit. Les larmes inondaient mon visage que je ne tardai à enfouir dans les draps. J’entendis un léger cliquetis qui m’obligea à lever la tête. Ma mère était entrée dans ma chambre, sans même toquer. Je me levai, il fallait que je sois forte.

- Finalement, ça t’as touchée, tu as peut-être un cœur.
- …
- Tu es triste que ton père et moi se séparions ?
- Maman, ouvre les yeux, ce n’est pas pour cette raison que je pleure, c’est mon frère et ma sœur que j’aime, pas vous.

J’affiche un sourire ravie. Un sourire de victoire. D'un coup de claque elle m’arrache le sourire. Tel un coup de matraque je reste sans rien dire, tu pleures tu t'en vas je ne comprends pas pourquoi, un seul de mes sourire ne suffisait-il pas ? Je suis contente de l’avoir blessé, contente car c’est la première fois que j’ai pu atteindre son égo. Il ne fallut pas longtemps avant que ce soit mon frère qui ramène ses fesses, je l’aime bien, mais disons qu’il ne faut pas non plus venir lorsque ma mère vient de me titiller le système. Il entre. Lui aussi est en pétard.

- Maman est en pleure en bas, que lui as-tu fais ?

Je lui affiche un sourire radieux que mes larmes laissent perplexe.

- Et elle, qu’a-t-elle fait ? Rien. Rien du tout. Pendant toutes ces années, j’ai essayée de monter dans son estime, d’être une petite fille modèle : j’avais des bonnes notes, je surveillais mes fréquentations, je veillais à bien nettoyer la maison en son absence … Mais elle, elle ne m’a jamais aimé, elle n’a jamais montré aucun signe d’affection envers moi. Jamais elle ne m’a respecté. Vous, vous étiez dans ses bonnes grâces, alors il est évident que pour vous, elle soit reine. Jamais elle ne m’a aimée, jamais, tu m’entends Alex ?

Les larmes qui avaient pourtant cessées de couler revinrent à flot ininterrompues. Je lu sur le visage d’Alex de la surprise, il n’avait surement jamais vu les choses de la même façon. Ma colère n’en finit pas, et je ne sais plus comment l’exprimer.

- Je … je …, tente vainement mon frère.
- C’est trop tard Alex. Tu étais ma seule famille, mais tu ne t’en aies jamais rendu compte. Aujourd’hui je n’aurai plus personne, plus personne pour veiller sur moi. Mais je compte bien profiter de la vie. La mienne sera courte, mais je la vivrais en m’amusant, loin de toi et de notre garce de mère.

Je n’ajoutai mot, et quitta la pièce.

[...]

Je distançais la maison. Je marchais depuis 15 minutes à bonne allure. Je ne pense pas que l’un d’entre eux est eu la mauvaise idée de me suivre. Je marchais comme si de rien n’étais. Comme s’il ne s’était rien passé. Mais au fond de moi, mon cœur criait un S.O.S silencieux. Personne ne l’entendait. Personne ne l’entendrait. Une vague de nostalgie m’enveloppa et des souvenirs parurent dans ma tête, incessants.


[C’était il y a quelques années, j’avais six ans, mon frère dépassait les neuf. Ma petite sœur n’était pas encore née :
Une belle journée d’été commençait. Le soleil dorait le sable chaud de la côte nord. Les vagues murmuraient des paroles incompréhensibles à mon oreille. Le soleil chauffait ma peau blanche. Etalée sur une serviette, je dormais, pendant que mon frère pataugeait dans la mer. J’avais un dégout inexpliqué pour cette eau salée. Je ne m’en approchais guère. Ma mère dormait elle aussi juste à côté, à l’ombre d’un parasol que seul elle pouvait utiliser. J’ouvris un œil, intriguée par ce silence anormal. J’eue la surprise de voir mon frère approcher avec un sceau remplis d’eau de mer. Sur la pointe des pieds, il gagna la place de ma mère et lança le sceau d’eau avec un sourire, ce sourire que tous les enfants arborent quand ils pensent jouer. Il prit ses jambes à son cou, alors que ma mère se réveillait en hurlant. Elle me jeta un regard noir avant de pester contre moi. Au début, je ne comprenais pas pourquoi elle m’en voulait. Mais avec le temps, j’eue compris qu’elle me reprochait d’avoir jeté le sceau. Mon frère eu beau lui dire que ce n’était pas de ma faute mais de la sienne, mais rien n’y faisait. Elle continuait de le complimentait et de m’écraser …]


Ce souvenir raviva mes larmes. Je saisis mon visage entre mes mains et me laissa tomber sur le trottoir. Assise sur le rebord, je sanglotais, la tête rentrée dans les mains, les genoux contre le corps. J’entendis une voiture approcher, je sécha mes larmes et attendis qu’elle passe devant moi. A ma grande surprise, elle s’arrêta. Bill en sortis. Il eut du mal à me reconnaître, mais dès que cela fut fait, il s’approcha et posa une main sur mon épaule, réconfortante.

- Bah qu’est-ce qui t’arrive ?
- Bill, on va en boîte ce soir ?

[…]

La musique était trop forte, mais cela faisait partie du lieu. Bill été allé commander cinq verres de bières. Gustav n’avait pas voulu venir, il se disait malade. Georg avait déjà entrainé Andréas sur la piste pour draguer, il ne rester plus que Tom … et moi. Il me sourit perversement et me tendit sa main. Hésitante, je la saisis et le suivis. Je n’avais pas encore bu, je contrôlais tous mes gestes. Mais je ne me refusai pas cette exception. La petite file timide et attendrie était partie. Définitivement.


[Elle a grandi,
Elle a ouvert les yeux.
Elle ne peut que détester sa mère et reporter sa rage dans ses gestes.
Elle ne le dit pas,
Mais elle bouillonne.
Au plus profond de son être, elle possède des capacités inconnues.
Des capacités qui vont lui permettre de dévier le cour de sa vie.
Elle va devenir, ce qu’elle n’a jamais été.]

Cul sec. Je crois que j’en suis au quatrième ? Je ne m’en souviens plus. Je n’essaie pas de m’en souvenir. Je crois que je suis en colère. Mais je sais plus pourquoi. Je m’en fiche, je m’amuse bien ce soir. Je danse avec Tom, puis avec Andréas, puis je reviens avec Tom puis il me prête à Andréas. Leur jeu ne me met pas hors d’état de moi. Je suis leur jouet. J’aime bien être leur jouet. Il me donne l’affection que je n’ai pu avoir. Ca y est. Je sais pourquoi je suis en colère. Ma mère. Un autre verre puis j’y retourne. Crotte, la chanson se termine.

- Je suis fatigué, je vais rentrer, me dit Bill.

Je l’enlace de mes bras, on va plutôt dire que je tombe sur lui, puis lui dit
« Rentre bien » avant de le lâcher.

- Tom, tu pourras la ramener ?

Tom me regarde et un sourire pervers né sur son visage.

- Bien sûr.

Son frère, peu convaincu, fini tout de même par s’en aller.
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MessageSujet: Re: La Loi Du Coeur   La Loi Du Coeur EmptyMar 6 Mar 2012 - 19:10

Suitee !!
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MessageSujet: Re: La Loi Du Coeur   La Loi Du Coeur EmptyMar 6 Mar 2012 - 20:21

Houu ! Tu innove ma deuxième page :]
C'est bien ça :p

___


[Je suis encore une fois obligé de remplacer l’auteure,
Vraiment navré.

Jude s’amusait dans ce jeu tissé par Tom et Andréas.
Elle découvrit bientôt ses limites …
Un peu trop saoule, elle voyageait de bras en bras
Jusqu’à ce qu’elle tomba dans les bras d’un jeune homme blond, inconnu à ses yeux.
Tom s’emporta et l’arracha à ses bras.
Une bagarre s’ensuivi, ils s’en sortirent tous avec quelques bleus et quelques égratignures.
Ils se retirèrent bien vite de cette foule qui s’amassait pour regarder les dégâts causés.

L’être humain est bien vil de vouloir connaître l’histoire aussi cruelle soit-elle.

Jude et les autres se glissèrent à l’intérieur du véhicule qui ne tarda à démarrer.
La pauvre fille ne comprenait plus,
Les verres avaient surement trop défilés devant ses yeux et trop amèrement goutés à ses papilles gustatives …
Malgré ça, elle s’endormit dans les bras du jeune Andréas.
Ils ne s’arrêtèrent pas devant sa porte comme la fois précédente, non.
Ils la laissèrent aux bras d’Andréas.
Celui-ci la coucha dans son lit après l’avoir défait du superflu.
Le jeu allait trop loin, mais impossible d’arrêter la machine une fois mise en route …
Il voulait lui faire croire, ils voulaient …
Il s’allongea auprès d’elle, la serrant dans ses bras.
Il s’endormit au contact de sa peau chaude et douce …]

C’est de nouveau un mal de tête qui me réveilla. Moins violent que le précédent. Par réflexe, je me retournai pour voir l’heure, mais cette fois ci je tombai nez à nez avec Andréas. Précipitamment, je me levai, trop, car je le réveillai, de plus je trébuchai sur mes vêtements qui étaient disposés au sol. Je le regardai, puis il me sourit.

- Ça va ? Bien dormit ?

C’est grâce à ses phrases que je me rendis compte que je n’étais pas dans ma chambre, surement dans la sienne.

- Que … Qu’est-ce que je fais là ?
- Tu ne te souviens pas ?

Une négation de ma par lui répondit.

- Pourtant hier soir tu m’as étonné. Tu as donné tout ce que tu avais. Mais tu as beaucoup bu, c’est surement pour ça, la mémoire te reviendra peut-être, ne t’inquiète pas …

Rappelle-toi … Rappelle-toi … RAPPELLE-TOI ! Pas moyen, noir, vide, un trou à la place de ma mémoire … Je ne cherche pas plus. Andréas me tends des mains réconfortantes, je les saisis avec l’espoir qu’elles seront toujours là pour moi, mais je pense trop vite. Il m’attire vers lui et m’entoure de ses bras.

- Aller vient, on va aller en cours.

Je lui obéis, comme si je n’avais de toute façon pas le droit de répondre. Je ramasse mes vêtements et les enfile.

- Je vais quand même passer chez moi pour me changer.

[ … ]

J’ouvre la porte, traverse le couloir et monte. Je ne croise personne. Ce n’est pas plus mal comme ça. J’ai quitté Andréas au coin de la rue, je lui ai dit que je ne viendrai pas en cours aujourd’hui. Il a insisté pour savoir pourquoi, mais j’ai résisté. Des cartons sont entreposés là, dans ma chambre. Ils sont vides, et mon but est de les remplir. Je m’adonne donc à ma tâche. Je commence par mon bureau, je fais vite le tri, je ne souhaite rien garder. Les feuilles volent dans la pièce, de compartiment en compartiment je vide le tout. Les cartons sont toujours vides, mais je ne me presse pas. En bas, j’entends une porte qui claque. Je ne bouge pas et continue ce que je suis en train de faire. J’entends quelqu’un crier mon nom. Je ne réponds pas. La porte s’ouvre dans mon dos.
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